C'est la fin de l'été
et les familles ne partent peut-être plus
mais on t'invite quand même à la fête
comme à toutes les années
le vent se lève au matin
le fleuve reflète le soleil
et sa chaleur qui brille dans les rues
on va installer les arbres bientôt
tout le long de la rue Laletaut
au bout, à la croix
il y a la maison de mes grands-parents
viens, on va aller y faire un tour
je te présenterai Nukum mak Nimushum
et ils te parleront peut-être de leurs parents
qui les emmenaient dans le Nord à pareille date
il y a tellement longtemps
on se promène en auto
tu remarques tous les visages que je reconnais
tu es impressionné de voir ma famille de six
mille personnes
ici tout le monde fête sa journée
et même le vent ne nous arrêtera pas
on sait qu'il ne fait pas si chaud
mais ça ne va rien changer
Le poème est une visite guidée et intime dans une communauté innue.
- Quels indices montrent que le destinataire du poème n'est pas natif du coin?
- Deux passages montrent que les choses ne sont plus comme avant, au temps du semi-nomadisme. Identifiez-les.
- À quoi fait référence la « famille de six mille personnes », selon vous?
- Ce poème est de style narratif. Quel effet cela fait-il?
Alexis Vollant, « C'est la fin de l'été » (Extrait), Nipinapunan, Hannenorak, 2023, p. 62. Les droits de reproduction ont été libérés par Copibec.