C’est la fin de l’été...

C'est la fin de l'été

et les familles ne partent peut-être plus 

mais on t'invite quand même à la fête 

comme à toutes les années

le vent se lève au matin

le fleuve reflète le soleil

et sa chaleur qui brille dans les rues

 

on va installer les arbres bientôt 

tout le long de la rue Laletaut 

au bout, à la croix

il y a la maison de mes grands-parents 

viens, on va aller y faire un tour

je te présenterai Nukum mak Nimushum 

et ils te parleront peut-être de leurs parents 

qui les emmenaient dans le Nord à pareille date 

il y a tellement longtemps

 

on se promène en auto

tu remarques tous les visages que je reconnais 

tu es impressionné de voir ma famille de six 

       mille personnes

ici tout le monde fête sa journée

et même le vent ne nous arrêtera pas 

on sait qu'il ne fait pas si chaud

mais ça ne va rien changer

Le poème est une visite guidée et intime dans une communauté innue.

  1. Quels indices montrent que le destinataire du poème n'est pas natif du coin?
  2. Deux passages montrent que les choses ne sont plus comme avant, au temps du semi-nomadisme. Identifiez-les.
  3. À quoi fait référence la « famille de six mille personnes », selon vous?
  4. Ce poème est de style narratif. Quel effet cela fait-il?
Section « Pour aller plus loin » rédigée par
Référence bibliographique

Alexis Vollant, « C'est la fin de l'été » (Extrait), Nipinapunan, Hannenorak, 2023, p. 62. Les droits de reproduction ont été libérés par Copibec.

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