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Aujourd’hui le printemps s’est mêlé à l’hiver
Tout fond
L’hiver n’a pas dit son dernier mot
Un ancien imite le vent
eliza j'aime tes longs cheveux noirs
ton bracelet au poignet droit
celui que jamais tu n'enlèves
le cadeau de ta mère
qui vient de sa mère à elle
ce bracelet
Demain on va à l'aquarium. Dodo maintenant!
Je battais des nageoires,
Tu faisais des bulles.
Dans nos pyjamas identiques.
*
Sous les couvertures,
une journée de la fin d'été
une journée très chaude
une journée très belle
c'est le temps des foins
et les foins sont faits
c'est la fin d'une époque
avec des chevaux
Le matin se lève
dessine un trait
sur la mer
Dans les herbes
un renard d'or
sous la lumière
Trésor
J'émiette mes traces
Avec toi j'entre dans le langage comme dans une maison. Je compose un cheval de lettres, un enfant sur la terre. Comme si je courais tous les dangers : cueillir une fleur dans l'incompréhensible, aimer le mot plus que moi-même.
C'est la fin de l'été
et les familles ne partent peut-être plus
mais on t'invite quand même à la fête
comme à toutes les années
le vent se lève au matin
le fleuve reflète le soleil
Je stationne mes Dinky Toys dans
le hangar sous le lit et je m'assois
à la table.
Je mange comme un ange
les ailes en bavettes sur les
genoux.
Ma mère me regarde
ses yeux en lunettes sur son
Il me semble que la poésie agit
à partir du corps puis de la tête
de la mémoire des bandes dessinées
ou de l’eau salée avalée
en sautant dans la rivière de mon enfance
il me semble que ça parle
c'est le new guy
il vient des vagues de blé
il n'a pas hésité
à traverser le pays
arriver au début
du chemin d'eau
pour que sa femme
rentre au port
Je suis revenu des grands jardins
des chemins de sel
aux horizons transparents
Ici-bas j’ai hurlé
dressé le songe sous des carapaces d’or
Le cristal a gémi dans ma poitrine
Je t'écris du plexus solaire, exactement -
puis de la gorge, comme s'il était presque midi.
Ma tête d'aujourd'hui - grands pins noirs,
la parole précise n’a pas de langue
L’un et l’autre papillon éléphant sont trompés
Voyageurs votre train est plus long que le quai
Comment descendre de là trouver la voie la pente
Assez douce pour la vie et même à remonter
nous inspirons l’air
frais dans nos êtres
suffoqués et parlons
de longs mots
anishnaabemowin
que je trace
le long de ta peau
nos cicatrices étirées
jusqu’aux bords
Ce fut comme si soudain
il avait mis son cœur
à l’envers
comme si
dans le verger de ses bras
le fruit de son cœur
soudain était tombé
Dans l’eau du temps qui coule à petit bruit,
Dans l’air du temps qui souffle à petit vent,
Dans l’eau du temps qui parle à petits mots
Je me suis levé
je suis debout dans le soleil et je marche
je marche à la vie à la lutte à la victoire
Ça crie de tous les côtés
rickshaw roupie didi hello
dans une rue sans adresse
Sans espoir de rien, aller par les rues,
C’est là un destin meilleur qu’on ne croit,
À cause des allées et venues
assis sur la muraille en fleur de mes limites
je regarde sérieusement dans son moment donné
oh le cadeau de vent woups l’allure de l’éternité
J’ai pris de la pluie dans mes mains tendues
— De la pluie chaude comme des larmes —
Je l’ai bue comme un philtre, défendu
Je connais de la vie
Ce qu’on ne veut point dire
Je sais toute la sève coulée au cours des jours.
j’ai succombé à toutes les visions
séduite, surface, série et sérieuse
en toute mobilité et paysages
Ramper avec le serpent
se glisser parmi les lignes
rugir avec la panthère
un dimanche
la parole amoureuse est un dimanche
sans aucun souci de soi-même
Le coq égosillé chancelle comme un pitre.
Par grands coups de clarté, le soleil cogne aux vitres
Et, dans un remuement de feuillage et d’oiseaux,
Pour dormir ou ne pas dormir jour et nuit
Je pose ma tête sur les genoux de Jany.
L’ombre la lumière le jour la nuit
une spelling bee
c’est une affaire pour savoir
si ej pouvons coller des lettres ensemble
Matin. Ciel bleu. Nuages légers.
La montagne. Les arbres. Les fleurs.
Le soleil derrière la montagne
Étire-toi, la Vie est lasse à ton côté
— Qu'elle dorme de l'aube au soir,
Belle, lasse
Un petit roseau m’a suffi
Pour faire frémir l’herbe haute
Et tout le pré
Debout ! le soleil caresse nos draps.
Que ne suis-je né près de Mytilène !
Allons respirer l’odeur des cédrats
Comme un qui s’est perdu dans la forêt profonde
Loin de chemin, d’orée et d’adresse, et de gens :
Comme un qui en la mer grosse d’horribles …