nous inspirons l’air
frais dans nos êtres
suffoqués et parlons
de longs mots
anishnaabemowin
que je trace
le long de ta peau
nos cicatrices étirées
jusqu’aux bords
ces soyeux mots
anishnaabemowin
font des allers-retours
dans le temps
émanent de nos corps
aussi sûrs que le smudge
chaque mot beauté
quand il tombe
de tes lèvres
quand je l’attrape
avec les miennes
quand ton baiser
s’attarde là longtemps
Années
4e sec. au cégep 1/10e à 12e année
Lexique des formes poétiques
Catégories
Katherena Vermette, « Respire », Femme-rivière, traduction de Rose Després, Éditions Prise de parole, 2019, p. 14.