Les limaces vivent en troupeau
Dans une traînée de vie
Le geste lâche et plat
Elles mangent le quotidien
D’un état de peu à peu
Sans début ni faim
Leurs cours sans jardins
Sont rarement à l’échelle
Et zéro vaut moins que rien
Lubrifiées au jeu du nul
Elles glissent en bande ludique
Lente et carencées
Sans questionnement
Les limaces sont grégaires
Sur les feuilles du temps
Et mâchent les couleurs
D’une flore plastifiée
Les limaces laissent toujours une trace de leur passage.
1. Selon-vous comment appelle-t-on la forme de ce poème, quels sont les éléments stylistiques qui permettent de l’identifier?
2. Dans ce poème le poète fait-il vraiment référence aux gastéropodes sans coquilles en tant que personnages ou s’agit-il d’une analogie ? Pouvez-vous nous donner un exemple et nous expliquer votre réponse ?
3. Quels vers de ce poème suscite d’avantage votre intérêt et pourquoi ?
4. Selon vous que suggère le poète dans cette strophe « Elles mangent le quotidien, d’un état de peu à peu, sans début ni faim » ?
5. Quelle impression vous laisse ce poème ? Pouvez-vous nous en exprimer la cause ?
6. Quelle est la strophe qui a attiré davantage votre attention et pourquoi ?
7. Connaissez-vous un poète qui écrivait des fables poétiques dans lesquelles les animaux étaient les personnages principaux ?
Exercice d'écriture
Écrivez à votre tour une poésie dont le ou les protagonistes sont de l’espèce animale, tout en référant à nos comportements humains.
Liens utiles
Écouter - Sylvain Rivard — Tout à coup - La poésie (toutacouplapoesie.ca)
Sylvain Rivard | Éditions Somme toute (editionssommetoute.com)
Sylvain Rivard, «Les limaces» Projet Terre, Éditions David, 2021, p.150.