Biographie
Citoyenne canadienne d’origine espagnole, la poète et auteure Elena Martinez vit au Canada depuis l’âge de six ans. Elle a publié à ce jour des recueils de poésies humanistes et une nouvelle en France ainsi qu’un conte poétique et un abécédaire pour enfant, au Québec, finaliste au prix Champlain (2022). Quelques-uns de ses poèmes ont paru dans la revue virtuelle Culminances. De plus, elle figure en tant que représentante du Canada dans deux anthologies de la poésie mondiale : Analectes de la poésie mondiale (2015 et 2021) ainsi qu'une anthologie québécoise, Luminance (2022). Ses textes sont par ailleurs traduits en arabe et en espagnol. Conseillère psychosociale, elle est reconnue pour sa passion de la littérature et de la complexité de l’âme humaine. Lire Elena, c’est plonger au fond de nos états d’âme pour y trouver ce qu’il y a de plus beau et de plus grand en chacun de nous.
Entrevue
Déjà au primaire, je me souviens d'avoir une forte inclination pour la poésie. En deuxième année nous devions réciter un poème de notre choix devant la classe. Mon choix fut alors «j'aime l'âne doux» de Francis Jammes. La récitation suivante, j'ai partagé un de mes poèmes devant mes camarades. Au secondaire, fleur bleue, je me souviens d’avoir appris par cœur le poème d’Aragon « Les yeux d’Elsa ».
J’avais six ans lorsque j’ai écrit mes premiers vers. Toutefois, c’est plus vers l’âge de douze ans que la poésie est devenue mon mode d’expression et de communication privilégié. Ce fut également mon exutoire et ma respiration. Je ne me suis jamais considérée comme étant une poète, ce sont toujours les personnes que j’ai connues qui m’ont définie ainsi.
En ce qui me concerne, je ne considère pas qu’être une poète soit un « travail » c’est plutôt une vocation voire une passion.
Mon rôle étant de tenter d’exprimer à mon humble mesure l’indicible pour toutes ces personnes qui ne trouvent pas les mots pour dire leurs maux tout autant que leurs joies. Mon regard (rayon x) doit voir au-delà de la surface des choses et même les plus anodines du quotidien, afin de permettre l’émergence d’une myriade d’émotions. Pour moi, la poésie dans sa plus simple expression, c’est l’essence même de la vie.
« En guise de fête » d’Anne Hébert. Parce que je la considère comme une de nos plus grandes écrivaines et poètes du Québec.