Parole stéréo

tandis que les cicatrices

de nos feuilles d’automne

sillonnent la neige frugale

je rêve l’hiver

je rêve l’hiver de toi

que c’est dur de narrer le futur

dans la fragilité du présent

 

que les notes se racolent pour dire le temps

d’une blessure ouverte et ponctuée !

 

mon élocution d’exilé redevenue miroir partagé

joyau de l’image polyphonique

de toi mon froid ensoleillé

 

l’hiver en transe a aussi froid de toi

 

 

Référence bibliographique

Bathélemy Bolivar, « Parole stéréo », Tempo, Éditions du Blé, 2013, p.37.

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