Le fleuve n’est pas la mer, pourtant je choisis le chemin du port. Au bout de ces pas, peut-être deviendrai-je aussi porteño que toi.
Je tourne le dos à cette mer de fortune vers la rue de toutes les rives. Le boulevard Saint-Laurent est un chemin tracé depuis des millénaires que je parcours avec le nez : les poissons du quartier chinois, les viandes du Portugal, le café de l’Italie. Le temps d’une averse, je traverse l’Amérique et ses flocons aux mille odeurs. La neige tombe sur tous les pays.
Années
4e sec. au cégep 1/10e à 12e année
Référence bibliographique
Nicholas Dawson, « Le fleuve n’est pas la mer... », La déposition des chemins, p.65.