CHOIX DU PUBLIC
Voir tous les thèmes et registres
Sans pesanteur et légère, sans toucher terre
comme écume éparpillée dans la brise,
mon âme est en voyage.
Comme les saisons du temps
entre le feu et la nuit
par les chemins et les jours.
Aquí hay un cúmulo de oraciones agónicas
que arden en la garganta
como el tequila amargo.
En Mictlán hubo cosecha
de calaveras en flor
arrasadas con el soplo de la verdad
ramos de luz violenta
au clair de lune
un pont relie
les pays des voyageurs
je fais partie d'un cortège
long de plusieurs exils
lasse de ne pouvoir renaître
je prends le chemin à rebours
Ses hanches ondulaient au rythme des tambours. La déesse noire est morte avant qu'on puisse l'oublier. Pressées par la foule sur la grande avenue, ma grand-mère et moi attendons son cortège.
nous regardons la danseuse
la parole précise n’a pas de langue
Coeur égrené,
je n'aurai jamais un nom
J'ai passé
la main sur les années
au ras de l'ombre,
minutes
brûlées
au crépuscule.
Pour cela,
je m'assieds parmi des gouttes
dans l'être amoindri
du silence.
Ouvre les tiroirs les plus secrets de ta mémoire
tu baignes dans la langue de ton enfance.
une voix douce et familière
chantonne cette berceuse sépharade
« En la casa hay una reja
Je me réveille un dimanche et ça sent la levure chaude, alors elle doit être en train de faire du pain.
Le fleuve n’est pas la mer, pourtant je choisis le chemin du port. Au bout de ces pas, peut-être deviendrai-je aussi porteño que toi.
Quelqu’un te suit parfois en silence.
Les choses jamais dites
se transforment en actes.
Tu traverses la nuit avec le rêve dans tes mains
mais l’autre, implacable,
ne t’abandonne pas :
À Manolo Pesantes
Seulement pour déranger, seulement pour ça,
pratiquer une douche au compte-gouttes,
fatiguer la fatigue, désespérer les pleurs…
À Cristina Campo
Ce sont mes voix qui chantent
pour qu’ils ne chantent pas, eux,
les muselés grisement à l’aube
les vêtus d’un oiseau désolé sous la pluie.
le vent joue avec moi comme il parle aux feuilles
tous les jours je me dirige vers le jardin de la gare je songe à
l’énigme de mes gestes pense oui mais je dis non un court-cir-
Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal,
Fatigués de porter leurs misères hautaines,
De Palos, de Moguer, routiers et capitaines