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La mer n'évacue pas, ne vide pas les regards. La mer nous
regarde dans les yeux et c'est le signe d'un combat.
La mer ne nous égare pas, nous ne sommes jamais perdus
premier jour de maternelle
un dessin du quai
J’ai voulu avaler le soleil, absorber les coups désirés, tenir la mer dans mon regard sans jamais faire le deuil des rives. C’est un appétit qui me dépasse – un amour si grand pour le vivant que le chagrin devient inconsolable.
Le fleuve n’est pas la mer, pourtant je choisis le chemin du port. Au bout de ces pas, peut-être deviendrai-je aussi porteño que toi.
d’abord le bleu foncé pâlit le ciel
éclaire au ralenti l’horizon
le mauve apparaît et vire au rose
le soleil se lève
à n’en plus finir
au loin nous fixons le
La mer nous sauvera
nous tendra les bras
nous embrassera
la mer nous sauvera
dans le cœur de sa maison
il y a toujours de l’espace
avec les tortues
je suis un grain de sable
sur la patte d'une minuscule tortue
qui rejoint la mer
je suis un
marin téméraire
dans les vagues d’un détroit
je suis le bec du pélican
Mon sexe est une blessure liquide
une armée de solitudes se dresse en moi
je suis d’albâtre et d’agave
des eaux charrient
des misères océanes
plus vieilles que moi
Comme tu sembles calme…
En amont
la nuit
Ils sont entrés dans le café du port
Nous Dames Sarah ! Nous sommes les pêcheurs de lune ;
Ramper avec le serpent
se glisser parmi les lignes
rugir avec la panthère
Je ne sais pourquoi
Mon esprit amer
D’une aile inquiète et folle vole sur la mer.
La mer quand elle a fait son lit sous la lune et les étoiles
et qu’elle veut sombrer tout à fait dans le sommeil ou dans
l’extase
Les oiseaux apparaissent,
S’allume une flamme
Et c’est la femme ;
Il met ses lunettes de soleil
Un hijab pour son âme
Pour stopper son cri de détresse
Je repasse ta lettre, à l’ombre du ciel bleu du parasol.
À mes pieds, la mer molle se froisse rythmique à l’arène
Le chant s’essore. La mer jusqu’à la passe est pareille à tes yeux de sable et d’algues
malgré ma barbe de cinq jours
mes poils de tête hirsutes et gras
mes affreux cernes qui toujours
Les rêves échoués desséchés font au ras de la gueule des
rivières
de formidables tas d’ossements muets
J’ai donc parcouru le chemin du monde
qui, de l’argile à l’or, va
d’une mer à l’autre, relie l’entière Terre.
Je resterai avec vous jusqu’à l’heure émouvante
où votre cœur sera devenu un continent glacé
dans le grand moment perdu de la route.
La lune était sereine et jouait sur les flots. —
La fenêtre enfin libre est ouverte à la brise,
La sultane regarde, et la mer qui se brise,
Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal,
Fatigués de porter leurs misères hautaines,
De Palos, de Moguer, routiers et capitaines
Loin des grands rochers noirs que baise la marée,
La mer calme, la mer au murmure endormeur,
Au large, tout là-bas, lente s’est retirée,
Après le long silence fumant,
Après le grand silence civil de maints jours tout fumant de
rumeurs et de fumées,
C’est un bloc écrasant dont la crête surplombe
Au-dessus des flots noirs, et dont le front puissant
Domine le brouillard, et défie en passant
Journées dans des jours
Vécus à peu près,
Heures sans amour
Pleurez, doux alcyons ! ô vous, oiseaux sacrés,
Oiseaux chers à Thétis, doux alcyons, pleurez !
Elle a vécu, Myrto, la jeune Tarentine !