Le matin se lève toujours trop tôt
car le cœur ne vibre
que la nuit, dans le noir
recouvrant les rêves
un doux velours tendu
à la fenêtre, le verbe aimer
conjugué au futur
le contour d’une silhouette
encore inconnue
mais qui viendra un jour
dans ma vie
je la reconnaîtrai à ses lèvres
suspendues à la mer
ou à sa passion
pour les langues laissant chanter
leurs voyelles
Il faudra me fier à ces antennes
qu’on sent parfois sous la peau
ces frêles antennes
de papillon en éveil
Les premières amours, les premières envies d’aimer se donnent à lire dans ces réflexions sur les rêves et l’éveil.
1. Pensez-vous qu’une période précise de la vie est évoquée dans ce poème ? Quels mots vous font dire cela ?
2. Qu’est-ce que le narrateur ou la narratrice espère ? Essayez de relever les champs lexicaux autour de l’envie et de l’espoir.
3. Qu’est-ce qui est utilisé pour trouver la personne aimée? À quoi cela fait-il référence pour vous ?
4. Ce poème plonge dans l’intimité des pensées d’une personne. Quels tons utiliseriez-vous ? Vous pouvez consulter notre plan des tons pour vous donner des idées.
5. Tentez l’écriture d’un poème sur vos premières pensée au moment de vous lever. Voudriez-vous rester couché ? Pourquoi ? Que sentez-vous ? (Des briques dans vos jambes et votre tête ? C’est un début !)
Liens :
1. Louise Dupré raconte comment elle s’est mise à l’écriture, explique son intérêt pour la littérature des femmes, le féminisme et la pensée critique et décrit son procédé créatif dans cette entrevue passionnante de 20 minutes :
2. Une entrevue sur le site de la Grande bibliothèque.
Louise Dupré, « Le matin se lève… », Les mots secrets, Montréal, Éditions de la Courte Échelle, 2002.