À Cristina Campo
Ce sont mes voix qui chantent
pour qu’ils ne chantent pas, eux,
les muselés grisement à l’aube
les vêtus d’un oiseau désolé sous la pluie.
Il y a, dans l’attente,
une rumeur de lilas qui se brise.
Et il y a, quand vient le jour,
un morcellement du soleil en petits soleils noirs.
Et quand c’est la nuit, toujours,
une tribu de mots mutilés
cherche asile dans ma gorge,
pour qu’ils ne chantent pas, eux,
les funestes, les maîtres du silence.
Années
1e à 3e sec./7e à 9e année
4e sec. au cégep 1/10e à 12e année
Lexique des formes poétiques
Catégories
Référence bibliographique
Alejandra Pizarnix, « Anneaux de cendre », Les travaux et les nuits, Paris, Ypsilon Éditeur, 2013, traduction de Jacques Ancet.