Viêt kiêu ici et ailleurs

on se raconte nos destinées

toi, qui navigues les eaux salées

tu n’as pas vingt printemps

Saigon s’affaisse dans la noirceur

 

boat people amassés en prières

tu t’agrippes fort à de meilleurs lendemains

pour ta progéniture, mon frangin

moi, qui éclos au loin

 

alors que la neige fondait

ton exil me scelle la peau

et brouille tes rêves d’autrefois

souvenirs d’une contrée qui n’est plus tienne

Le temps et l'exil.

Référence bibliographique

Lea D. Nguyen, « Viêt kiêu ici et ailleurs », Nos plumes comme des armes, Montréal, p. 49.

Commencez ici :