Ouragan II

Le vent hurle comme un énorme loup

Qui bave à l’idée de manger autant de rêves.

Les branches du chêne grattent le mur

Comme les pattes du loup enragé.

On peut entendre ses reniflements

Autour de la maison qui secoue dans le noir.

Il guette sa chance d’entrer dans la plus petite craque

Pour souffler et souffler et souffler

Et détruire la maison de tous ces petits cochons

Qui croyaient que bois et briques pouvaient résister

Aux allures du temps, aux allures du vent,

Aux allures de la pure et simple nature

Qui ne cherche pas mieux que de voir

Un paysage de nouveau vide de l’orgueil humain.

Référence bibliographique

Jean Arceneaux, « Ouragan II », Suite du loup, Éditions Perce-Neige, 2003, p.46.

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