Biographie
Écrivaine de romans en vers libres, de poèmes et de chansons, Georgette Leblanc offre une écriture qui transcende perspectives, temps et genre. Sa langue acadienne littéraire s’élève au-delà du folklore pour atteindre un univers mythique. Sa voix poétique est enjouée et vibrante, à tour de rôle hermétique et intime. La traduction littéraire, la mémoire, l’histoire et la performance font aussi l’objet de son intérêt. Parmi ses œuvres publiées, notons Alma (2007), Amédé (2010), Prudent (2013) (finaliste du Prix littéraire du gouverneur général en 2014 dans la catégorie poésie), Le Grand Feu (2016) et Océan (2019), une traduction du recueil Ocean de Sue Goyette, aux Éditions Perce-Neige. Georgette Leblanc a été la poète officielle du Parlement du Canada en 2018 et 2019.
Entrevue
Je ne lisais pas de poésie quand j’étais à l’école. Pas à l’école primaire en tout cas. Un peu plus tard, pendant mes dernières années au secondaire, j’ai commencé à lire et connaitre les poètes littéraires.
J’aimais et j’écoutais la musique, les paroles et les textes de chansons. J’ai un souvenir d’aimer les textes et les mélodies de chansons. D’aimer et d’écouter tout ce qui se jouait à la radio — top 40 — en anglais et en français.
Plus jeune j’écoutais la poésie autour de moi et je lisais des romans. La poésie littéraire est arrivée plus tard.
J’ai commencé à écrire des textes — et souvent des textes en vers libre très jeune, au primaire, mais je ne me suis jamais considérée poète. Je suis une poète très étrange.
En très peu de mots, le vers, l’élan d’un poème peut transformer notre perception du monde.
Mon plus gros travail — et j'imagine celui des autres poètes — c’est de rester fidèle à moi-même.
Les deux poèmes dans l’anthologie, « dehors » et la « spelling bee » sont inspirés de l'histoire orale et textuelle acadienne ainsi que de mon expérience personnelle.
C’est le personnage Alma qui raconte et décrit sa perception du monde, dans sa langue à elle.