Alice Rivard

Biographie

Alice Rivard est née en 1985. Après une maîtrise en histoire à l’UQAM, elle vit et travaille à Montréal comme éditrice. Elle a publié dans de nombreuses revues, dirigé l'ouvrage collectif Mortel·les (éditions Triptyque, 2023) et a été finaliste au prix de poésie Radio-Canada 2024. Dévotion est son premier roman (Herbes rouges, 2025).

Entrevue

Lisiez-vous de la poésie quand vous étiez à l'école ? Y a-t-il un poème en particulier dont vous vous souvenez ?

J’ai découvert Baudelaire quand j’avais quatorze ans, mais pas à l’école. j’ai trouvé Les Fleurs du mal en fouillant dans une bouquinerie. Étant une ado marginale vivant dans un petit village, je m’intéressais à des sujets, à des esthétiques, hors de la norme. Baudelaire m’a complètement renversée. À ce jour, j’ai encore ce précieux recueil aux pages jaunies. 

Quand avez-vous commencé à écrire de la poésie ? Et quand avez-vous commencé à vous considérer poète ?

J’ai toujours écrit, mais j’avais le syndrôme de l’imposteur, comme je n’ai pas étudié en littérature, mais en histoire. J’ai commencé à me dire poète quand mon premier recueil de poésie est paru, mais le syndrôme de l’imposteur n’est pas pour autant disparu. C’est en m’appliquant au retravail, à la lecture et en discutant avec mes pairs que j’ai pris davantage confiance en moi. J’ai toujours été très vocale sur le fait que la poésie n’est pas réservée à une élite, si on y met du cœur et du travail, en tant que lecteurdavantage ice, c’est accessible à toustes. 

Comment voyez-vous le « travail » des poètes ?

C’est justement un travail sur la langue et l’intention. À mes débuts, je couchais tout sur papier à partir de l’intention, de l’émotion, sans beaucoup retravailler la forme, ce qui a pour effet d’être plus cru, peut-être plus « accessible », mais je me privais, sans le savoir, de ce moment formidable qu’est le retravail d’un poème ou d’une suite. C’est essentiel, parce que ça porte le projet plus loin, et on apprend tellement sur soi, sur son écriture. Je pense qu’il y a une façon de travailler sur la langue comme un matériel tout est y donnant une puissance émotionnelle et intentionnelle. 

Si vous deviez choisir un poème à mémoriser dans notre anthologie, lequel serait-ce ?

« En guise de fête » d’Anne Hébert, je l’ai d’ailleurs cité dans un texte pour la revue Saturne

Publications

Titre
Shrapnels
Maison d'édition
Les éditions de l'Écrou
Date
2016
Type de publication
Recueil
Titre(s) du ou des poème(s)
Terrible la fureur de la perte en exorcismes lunaires Pantone 181
Titre
La petite a ses choses va falloir la surveiller
Maison d'édition
Revue Moebius no 156
Date
2018
Type de publication
Périodique/revue
Titre(s) du ou des poème(s)
Abattre la mélancolie
Titre
Métal
Maison d'édition
Estuaire no 179
Date
2020
Type de publication
Périodique/revue
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