Biographie
Marie-Andrée Gill est Pekuakamishkueu (Ilnue du Lac-St-Jean, communauté de Mashteuiatsh, Québec, Canada). Autrice, poète, chroniqueuse à la radio, animatrice de balados (Laissez-nous raconter : l’histoire crochie, Les mots de Joséphine), elle enseigne également la littérature autochtone à l’université. Elle a terminé un mémoire de maitrise portant sur la décolonisation par l’écriture de l’intime.
Elle participe à la vie littéraire sous toutes ses formes (revues, événements, conférences, prestations, fanzines, échanges internationaux). Son écriture côtoie l’intime et la relation aux éléments comme guérison, alliant les identités québécoises et ilnues.
Entrevue
J'ai commencé à écrire de la poésie pour répondre aux lettres d'amour poétiques qu'une personne me donnait.
Après j'y ai pris goût et j'écrivais de plus en plus souvent.
Je ne sais pas quand on sait se considérer poète. Je crois que ce sont plutôt les autres qui me définissent poète. Je crois que tout le monde peut faire de la poésie, en écrivant, en jouant avec les mots, en traduisant la beauté.
Prendre des notes très souvent.
Observer le monde et les sensations qui nous traversent pour essayer de nommer ce qui existe.
Collectionner des mots, des expressions, des moments.
C'est pour moi un travail de traduction, la poésie : traduire ce que l'on ne nomme pas, ou que l'on nomme difficilement, à l'aide d'images, par exemple, de métaphores.
Je voulais décrire le rempart dans ma communauté, celle de Masteuiatsh. J'ai voulu faire un portrait de ce lieu central du village et montrer de quoi mes expériences personnelles qui se sont passées là étaient teintées.
Je t’écris en retard...
de Kim Doré