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Je t’écris pour te dire que je t’aime
que mon cœur qui voyage tous les jours
— le cœur parti dans la dernière neige
Au bout du quai
déjà
ce n’est plus la terre
le temps tombe
familles giboulées passereaux
Vague est le pont qui passe à demain de naguère
Et du milieu de l’âge on est des deux côtés
Le mur ne fait pas l’ombre et n’est pas la lumière
L’enfant qui jouait le voilà maigre et courbé
L’enfant qui pleurait le voilà les yeux brûlés
L’enfant qui dansait une ronde le voilà qui court après le tramway
Le soleil luit
Le monde est complet
Est-ce déjà l’heure
Ma tendre peur
Est-ce l’heure l’heure
Il manquait quelque chose
dans le miroir
peut-être les tentures bleues
Étire-toi, la Vie est lasse à ton côté
— Qu'elle dorme de l'aube au soir,
Belle, lasse
Parbleu bon ! je vais par les rues.
Mais je n’y vais pas de mon chef,
…
Il est d’étranges soirs, où les fleurs ont une âme,
Où dans l’air énervé flotte du repentir,
Où sur la vague lente et lourde d…
La poussière de l’heure et la cendre du jour
En un brouillard léger flottent au crépuscule.
Un lambeau de soleil au lointain du ciel…
Journées dans des jours
Vécus à peu près,
Heures sans amour
Marquise, si mon visage
A quelques traits un peu vieux,
Souvenez-vous qu’à mon âge
Frères humains, qui après nous vivez,
N’ayez les cœurs contre nous endurcis,
Car, se pitié de nous pauvres avez,
Salut ! bois couronnés d’un reste de verdure !
Feuillages jaunissants sur les gazons épars !
Salut, derniers beaux jours ! le deuil de la nature
On voit mourir toute chose animée,
Lors que du corps l’âme subtile part :
Je suis le corps, toi la meilleure part :
J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans.
Un gros meuble à tiroirs encombré de bilans,
De vers, de billets doux, de procès…
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne