Biographie

Écrivain ivoirien, Serge Agnessan est né à Abidjan. Il vit au Canada depuis 2015. Il a participé au Festival international de poésie de Berlin édition 2014 ainsi qu’à plusieurs autres festivals au Canada et ailleurs. Agnessan a publié Carrefour-Samaké aux éditions Poètes de brousse en 2018. C’est en transitant par la capitale de la Belgique que Serge Agnessan commence à écrire le recueil de poésie que nous connaissons, carnet des impressions d’un migrant qui résout sa crise identitaire en décidant de choisir sa filiation. Chercheur en littérature comparée, il rédige actuellement une thèse sur les cultures visuelles du génocide à l’Université de Western Ontario. Il s’intéresse particulièrement non pas à la mémoire, mais plutôt au déni de mémoire, au refus de se souvenir. Il y a aussi que les déchets et l’odeur des villes le fascinent.

Entrevue

Lisiez-vous de la poésie quand vous étiez à l'école ? Y a-t-il un poème en particulier dont vous vous souvenez ?

Je lisais beaucoup de poèmes. J’en raffolais au point d’écrire mes premiers poèmes alors que j’avais à peine dix ans. Le poème dont je me souviens c’est « Les Aveugles » de Charles Baudelaire. Je me souviens n’y avoir rien compris, mais d’avoir été fasciné par mon incapacité à en saisir le sens.

Quand avez-vous commencé à écrire de la poésie ? Et quand avez-vous commencé à vous considérer poète ?

Dès l’âge de dix ans. Je crois que mon premier poème s’intitulait « la lune et les dunes ». J’ai commencé à accepter le titre de poète en 2018, après la publication de Carrefour-Samaké.

Comment voyez-vous le « travail » des poètes ?

L’effort des poètes est un large, un très large spectre. Cela consiste, pour moi, à rester en équilibre sur un point de bascule, une ligne de crête entre l’émerveillement et l’effroi. Il ne faut jamais basculer dans l’une ou l’autre zone de peur de sombrer et perdre sa lucidité. Mais cet effort est également une façon de nommer les mots et d’écrire à rebours de la certitude et la condescendance des dictionnaires.

Si vous avez un poème dans notre anthologie, qu’est-ce qui vous a inspiré lors de son écriture ?

Mon « exil » canadien, tout simplement. J’avais besoin de faire le point des compartiments de mon identité.

Si vous deviez choisir un poème à mémoriser dans notre anthologie, lequel serait-ce ?

Le Rituel de grand-mère

Publications

Titre
Carrefour-samaké
Maison d'édition
Poètes de brousse
Date
2018
Type de publication
Recueil
Titre(s) du ou des poème(s)
Les Enfants de midi
Titre
Estuaire
Date
2021
Type de publication
Périodique/revue
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