Biographie
Poète, cinéaste et dramaturge, Paul Bossé est né à Moncton au Nouveau-Brunswick en 1971. Après avoir obtenu, en 1994, son bac en cinéma à l’Université de Concordia, il s’est lancé dans une carrière artistique en trois volets : la réalisation d’une dizaine de films (dont Les sceaux d’Utrecht), la publication de cinq recueils de poésie (le plus récent : Les démondeurs) et l’écriture de six pièces de théâtre (incluant Empreintes).
Son style de poésie s’apparente souvent au cinéma documentaire. Plusieurs des poèmes de Paul Bossé passeraient presque pour des synopsis de films, ou de plans-séquences. On lui a déjà dit qu’il était oulipien (d’après le mouvement OuLiPo commencé par Raymond Queneau en France). Paul Bossé s’inspire beaucoup des mises en scène aléatoires de la vraie vie qui l’entoure. Dans ses textes, il travaille beaucoup la langue et le rythme. Il ne se gêne pas pour employer du chiac, pour inventer des néologismes, pour emprunter des mots latins, etc. Et le rythme qui propulse ses mots est celui du jazz : Monk, Mingus, Coltrane.
Entrevue
J’ai commencé à aimer la poésie à 16 ans. C’est Jacques Prévert qui m’a ouvert la tête à ce monde merveilleux.
J’ai commencé à écrire de la poésie à 16 ans. D’abord en imitant le style de Jacques Prévert, puis petit à petit, j’ai découvert ma voix. Le poète acadien Gérald Leblanc m’a servi, en quelque sorte, de mentor non officiel. Après la parution, en 2001, de mon premier recueil Un cendrier plein d’ancêtres, j’étais enfin devenu un poète « professionnel ».
La poésie est le plus vieux des métiers ! Il s’agit d’une exploration intense jusqu’au plus profond de l’être humain et de la vie dans le cosmos. C’est une quête, un voyage, une passion... Pas toujours facile, mais nécessaire.
« Éloge du chiac » de Gérald Leblanc