François Rioux

1980
Mention de source
Fanny Arnaud

Biographie

François Rioux est né en 1980 à Trois-Pistoles et enseigne la littérature au Collège Montmorency depuis 2006. Il a publié trois recueils au Quartanier, dont Soleils suspendus, Poissons volants (qui lui a valu le tout premier Prix de poésie des Librairies du Québec en 2014) et son plus récent, L’empire familier. Son écriture s’inspire d’un quotidien ravageur et anodin qui pourtant travaille à même la beauté.

Entrevue

Lisiez-vous de la poésie quand vous étiez à l'école ? Y a-t-il un poème en particulier dont vous vous souvenez ?

Avant le cégep, pas beaucoup. Je me souviens, en secondaire 5, avoir récité par cœur un obscur poème de Rimbaud que j'avais trouvé sur Internet. Puis, au cégep, Nelligan et Baudelaire étaient au programme, et ça a été assez important pour moi. Après, à l'université, j'ai été mis en contact avec toutes sortes de pratiques, dont celles de mes condisciples.

Quand avez-vous commencé à écrire de la poésie ? Et quand avez-vous commencé à vous considérer poète ?

J'ai écrit mon premier poème hors du cadre scolaire à 17 ans. Quant à la seconde question : on est poète quand on écrit des poèmes, qu'ils soient bons ou médiocres.

Comment voyez-vous le « travail » des poètes ?

Observer, écouter d'abord. Lire. Écrire beaucoup, jeter beaucoup, réécrire, y penser tout le temps.

Si vous avez un poème dans notre anthologie, qu’est-ce qui vous a inspiré lors de son écriture ?

« Jean-Talon tentaculaire » est une section d'un long poème qui montre ce qui peut se passer dans la tête de quelqu'un qui prend le métro pour aller travailler. La géographie, l'aspect ou le nom des stations se retrouvent, de diverses façons, dans le texte. Diverses sources ont alimenté ce poème : L'Odyssée d'Homère, Ulysse de James Joyce, d'autres livres, des poèmes et des chansons (dans cet extrait on reconnaîtra, entre autres, du Radiohead et du Gaston Miron).

Si vous deviez choisir un poème à mémoriser dans notre anthologie, lequel serait-ce ?

Il y a des poèmes de Baudelaire que je connais pratiquement par cœur, parce que je les ai trop lus, ou parce que je les ai enseignés, comme son « Spleen » qui commence par ce vers : « J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans ». Si je vais au Québec, avec quelque chose de plus contemporain, je choisis le beau « Nous » de Geneviève Desrosiers. À le relire je me tiens, il y a un genre d'idéal un peu baudelairien là-dedans, de l'ironie en prime.

Établissement

Publications

Titre
L'empire familier
Maison d'édition
Le Quartanier
Date
2017
Type de publication
Recueil
Titre
Poissons volants
Maison d'édition
Le Quartanier
Date
2014
Type de publication
Recueil
Titre
Soleils suspendus
Maison d'édition
Le Quartanier
Date
2010
Type de publication
Recueil
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