Carol-Ann Belzil-Normand
Biographie
Carol-Ann Belzil-Normand vit et travaille à Québec. Elle poursuit ses études au doctorat en littérature et arts de la scène et de l'écran à l'Université Laval. Dans sa recherche, elle s’intéresse au concept de frivolité comme approche méthodologique sensible et humoristique à travers le cinéma d’animation. Belzil-Normand a effectué des résidences de création et participé à des expositions collectives dans plusieurs centres d'artistes au Québec. Son travail a été mis à l'honneur lors d'expositions individuelles à Arprim, l'Atelier Presse-Papier, La Bande Vidéo, Caravansérail, la Galerie R3 et l’Oeil de Poisson. Elle a diffusé ses films d'animation lors de nombreux festivals locaux et internationaux. Après Sanités (Moult Éditions, 2020), PUSSY GHOST (Écrits des Forges, 2021) et Vamp (Éditions du passage, 2024), feu flou bouche est son quatrième recueil de poésie.
Entrevue
Je me souviens qu’au secondaire, on lisait Jacques Prévert. Baudelaire, je l’ai découvert un peu plus tard. Je me rappelle qu'un professeur nous avait lu « Cage d’oiseau » de Saint-Denys Garneau. Ce poème m’avait marquée.
J’ai commencé à écrire à 16 ans. J’écoutais beaucoup NIN et je traduisais les paroles en français pour tenter de les reformuler autrement dans ma tête. J’aimais aussi énormément les philosophes, comme Friedrich Nietzsche. Adolescente, je percevais la philosophie comme une forme de poésie. Je pense que j’ai eu le droit au titre officiel de poète lorsque j’ai publié mon premier recueil et fait mes premières lectures publiques vers la fin de la trentaine.
Être poète, c’est maintenir un lien constant avec le langage et avec soi-même. Un travail de discipline, de doute, d’inconfort. Chaque jour, j’accueille des idées, même quand elles ne veulent pas dire grand-chose. J’aime jouer avec l’humour et la gravité. C’est un geste à la fois simple et exigeant. Je suis toujours à la recherche d’une forme prête à éclater ou à persister.
« Mon sexe est une blessure liquide » de Lorrie Jean-Louis.