Ouragan I

Un coup de vent

La maison tremble

La femme se demande

Si elle aurait dû partir

Les enfants tournent dans leur sommeil

Préoccupés autrement dans leurs rêves

Le père est tourmenté par la brutalité

De l’attaque sur le foyer qu’il essaie de préserver

Sa dernière ligne de défense est une prière

Au Dieu qu’il néglige depuis longtemps

Des branches d’arbres volent à travers la cour

Illuminés par des éclairs

Un coup de vent

La maison tremble

Il pleut du côté

Il prie du cœur

La nuit blanche

Il a honte de prier

Que cette fureur passe ailleurs

Mais c’est une affaire de famille

Et de foyer

La dernière escousse a secoué

Sa confiance

La peur prend de la force dans le noir

Et dans l’inconnu

Les ouragans comme les bébés arrivent au milieu de la nuit

Pour nous rappeler que la clarté est un cadeau

Pas un constant

Un coup de vent

La maison tremble

Encore dans le noir

Référence bibliographique

Jean Arceneaux, « Ouragan I », Suite du loup, Éditions Perce-Neige, 2003, p.45.

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