Dans le mouvement absolu

Une compilation assemblée par Valérie Forgues et Rosalie Trudel

Une introduction, selon Valérie Forgues

ET ROSALIE TRUDEL

La danse fait plus d’adeptes que jamais parmi les jeunes du primaire jusqu’au cégep, puisqu’elle présente une forme de communication universelle. La poète Aimée Verret l’exprime remarquablement : « Je ne dis rien/je ne dis rien et tout le monde comprend. » La danse est à la fois outil de connexion à soi et aux autres, trait d’union entre l’âme et le corps. Qu’elle s’offre sous ses formes très codifiées, le ballet par exemple, ou sous celles les plus déliées, pensons à la danse contemporaine, elle permet l’expression d’un vaste champ d’émotions ainsi que l’exploration de thèmes variés. 

Nombreux·ses sont les poètes qui se sont intéressé·e·s à cette forme artistique dans leur œuvre. Nommons à cet égard Anne Peyrouse, avec le recueil Grand jeté d’encre (Éd. Cornac, 2016). Le langage poétique est le véhicule idéal pour voyager à travers l’expérience sensorielle de la danse. Michaël Trahan, avec « Le bruit que fait Pina Bausch quand elle rêve », offre une plongée à la fois charnelle et onirique dans l’univers de cette grande chorégraphe allemande. De même, Anne-Marie Alonzo (le titre de notre compilation est tiré de l’un de ses poèmes) a publié en 1993 au Noroît Margie Gillis – La danse des marches, permettant une rencontre intime avec l’univers de la danseuse-chorégraphe montréalaise. La danse peut mener à bien des univers : oppression et étrangeté avec « la danseuse » d’Hugh Hazelton, danse qui côtoie la mort avec « La danseuse tuée » d’Anne Hébert, ou celle de Lula Carballo, « reine du candombe » uruguayen, poursuivant sa danse de carnaval au-delà de la mort. 

Anne Hébert écrit : « Son cœur s’élance et retombe/Sans qu’on puisse le saisir » et, en effet, la danse est magie, elle est jeu, espace de liberté, de possibles, où les inhibitions tombent, où la confiance et l’ouverture se déploient. Par leurs liens avec l’abstraction, les sens, les images et les émotions, poésie et danse se marient naturellement. 

 

Merci à Andrée Levesque Sioui pour sa participation à la récitation de son poème.

 

Les poèmes

J-Card (PDF)

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