On se réveille, certains jours
On cherche ses souliers
Ayant peur que ce soit pour toujours
Épuisés, on cherche sans savoir où chercher
On tente de tricoter serré
Nos souvenirs qui partent au vent
Laisse-moi me rappeler
Les souvenirs d’avant
Comme on est perdus!
À en chercher ses mots
À se sentir de trop
Il ne faut plus que ça continue
Ne plus être capable de distinguer ses amis
À soi-même se reconnaître
Aucune solution, aucun répis
Perdre ce combat malgré nos cris
Pour nous, nos décisions
C’est qui va penser
Qui va nous alimenter
Qui fera le pont
Des bouts de mémoires qui partent au vent
Le journal de nos actions qui s’effritent avec le temps
Jour après jour, où sont mes clés?
Celles qui me permettront de préserver ma pensée
Les passants ont été les visages aimés
Le temps qui est vide, à toute heure
Accueillir une nouvelle émotion, l’anxiété
Les malades qui sont contrôlés par la peur
Commencer à perdre la tête
Être encore là sans vraiment l’être
Comme un enterrement de vie
Qui dégénère petit à petit
C’est quand le cerveau ne pense plus
Que le savoir n’existe plus
Que nos corps deviennent transparents
À en devenir errants
Piégé dans un corps qui me trahit