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Comment vas-tu lorsque
tu es au loin.
Comment vont tes mains
et tes lèvres.
Comment va ton souffle.
Comment vont tes gestes paisibles.
Comment vont tes pas vifs.
Comment va ton corps très droit.
nous aimerions vous faire du bien
vous offrir à nos frais
une journée de rêve
voyage payé par le poème tout compris
des ortolans de l’eau turquoise
cocotiers ventilateurs
Ô jeunes gens ! Élus ! Fleurs du monde vivant,
Maîtres du mois d’avril et du soleil levant,
N’écoutez pas ces gens qui disent : soyez sages !
un musicien me demande
si le français se meurt
comme le cellulaire
C’est la guerre
c’est très excitant
J’ai l’impression d’être ridicule
dans leurs souliers
J’avais un fantôme dans le cœur
Sans cesse je murmurais son nom
Une prière pour nous exorciser
malgré ma barbe de cinq jours
mes poils de tête hirsutes et gras
mes affreux cernes qui toujours
Il manquait quelque chose
dans le miroir
peut-être les tentures bleues
Parbleu bon ! je vais par les rues.
Mais je n’y vais pas de mon chef,
Ni de mes pieds, qui par méchef
Beauté, mon beau souci, de qui l’âme incertaine
A comme l’Océan son flux et son reflux :
Pensez de vous résoudre à soulager ma peine,
Le Chêne un jour dit au Roseau :
Vous avez bien sujet d’accuser la Nature ;
Un Roitelet pour vous est un pesant fardeau.