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sarah kane sur la toilette
l’amour de phèdre
ça fonctionne bien avec les laxatifs
j’ai envie de le dire
mon rapport au monde est weird
et je suis écœurée de dissimuler
j’ai envie de tout dire
Personne n'écoute le match
la parole précise n’a pas de langue
je t’en prie
explique-moi ce que je vis
je t’écouterai me parler
de ma paranoïa sans broncher
perds patience encore une fois
car je rejette ton point de vue
Comment vas-tu lorsque
tu es au loin.
Comment vont tes mains
et tes lèvres.
Comment va ton souffle.
Comment vont tes gestes paisibles.
Comment vont tes pas vifs.
Comment va ton corps très droit.
nous aimerions vous faire du bien
vous offrir à nos frais
une journée de rêve
voyage payé par le poème tout compris
des ortolans de l’eau turquoise
cocotiers ventilateurs
Không có gì bằng cơm vời cá.
Không có gì bằng má vời con.
- Proverbe vietnamien
Ne sais-tu pas? L’amour d’une mère
Inscris
je suis arabe
le numéro de ma carte est cinquante mille
j’ai huit enfants
et le neuvième viendra… après l’été
Te mettras-tu en colère?
je n’arrive pas à faire
comme dans les livres arlequins
parce qu’il y avait tes chansons
qui berçaient les cadavres
tqs dans le noir
quand les cargos de sel
déverseront la rue Clark
dans ses caniveaux
je n’aurai plus raison
de rester là
dans l’embrasure de la porte
où plus personne ne s’embrasse
désormais
Entre Ottawa pis Montréal,
entre la métropole pis la capitale,
entre des 9 à 5 comme des cercueils,
avec les foremen qui t’ont à l’œil,
entre les papiers du bien-être
pis leur formule mal de tête,
j'ai passé ben du temps
au téléphone pour faire taire mes rêves
la planète était toute tendue
La raison du plus fort est toujours la meilleure :
Nous l’allons montrer tout à l’heure.
Un Agneau se désaltérait
Ô jeunes gens ! Élus ! Fleurs du monde vivant,
Maîtres du mois d’avril et du soleil levant,
N’écoutez pas ces gens qui disent : soyez sages !
La sottise, l'erreur, le péché, la lésine, Occupent nos esprits et travaillent nos corps, Et nous alimentons nos aimables remords, Comme les mendiants nourrissent leur vermine.
Ni connu ni cru
Ni compris ni cherché
Oui
Tu es homme, ce soir !
Tu es un homme, mon fils !
Par ta chair meurtrie
Un pays sans mémoire est une femme sans miroir
Belle mais qui ne le saurait pas
Un homme qui cherche dans le noir
Le sage visage dans le puits
les plis
l’ovale à bajoues,
Je suis né un jour
où Dieu était malade
Leurs jambes pour toutes montures,
Pour tous biens l’or de leurs regards,
Par le chemin des aventures
faut-tu qu’on corde tous les souvenirs
comme le bois à Beaumont
ça fait quèques semaines que je pense à ça
Connaissant votre humeur je veux bien ma Sylvie,
Que passant votre temps
Avec tous les amants dont vous êtes servie,
Par Saint-Titiphore du branle-bas
et la taverne du coin
par la draffe d’air et celles qu’on boit
Les crottés les Ti-Cul
les tarlas les Ti-Casse
ceux qui prennent une patate
rencontré le lilas rencontré la nana
salut lilas salut nana
mangé le lilas mangé la nana
Un chant dans une nuit sans air...
La lune plaque en métal clair
Les découpures du vert sombre.