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je pense aux arbres et à leur ancrage
je pense à ma mère juchée bancale dans la cuisine
je pense aux autobus jaunes
dans la cour de récré
cordés en ordre pédagogique
la vitalité de vos corps m'épuise
de désir et de désespoir
(je vous aime et je vous hais)
(je vous aime plus que je ne vous hais)
eliza j'aime tes longs cheveux noirs
ton bracelet au poignet droit
celui que jamais tu n'enlèves
le cadeau de ta mère
qui vient de sa mère à elle
ce bracelet
je relis les je t'aime écrits à des hommes et le dédoublement est automatique; ce n'est pas moi, je ne vous aime pas.
Demain on va à l'aquarium. Dodo maintenant!
Je battais des nageoires,
Tu faisais des bulles.
Dans nos pyjamas identiques.
*
Sous les couvertures,
iel se présente à moi
et surcharge mes sens
une réaction en chaîne
que mon corps peine à traduire
la multitude de ses forces
ma volonté passive
j’aurais voulu t’aimer plus fort
en marées distinctes et audibles
d’un amour qui n’est pas gris
qui ne fait pas de victime
mais il n’y a eu que des lendemains froids
dans les jeux de rôle à six ans
on avait encore le droit d'être
un·e autre sans conséquence
j'ai longtemps voulu qu'on m'appelle jack
sûrement après avoir vu
tout s’incarne difficilement en moi alors que je voudrais surtout écrire de beaux mots, en rose saumoné, et m’en faire des costumes dans lesquels je disparaîtrais enfin, reproduction de cette petite fille noyée sous les manteaux de fourrure des…
j’éteins les sources d’images, j’éteins les chutes, j’éteins les arbres, j’éteins les crayons sur la table, j’éteins l’eau dans l’évier et la lumière par la fenêtre / j’allume la chaleur autour des corps, j’allume les petits poumons invisibles…
le fleuve approche
j’aimerais briller solitaire,
pleurer sur le ventre de la païenne
jusqu’à m’en écouler le bleu calme de l’iris
Không có gì bằng cơm vời cá.
Không có gì bằng má vời con.
- Proverbe vietnamien
Ne sais-tu pas? L’amour d’une mère
Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches,
Et puis voici mon cœur, qui ne bat que pour vous,
Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches
Leurs jambes pour toutes montures,
Pour tous biens l’or de leurs regards,
Par le chemin des aventures
j’ai succombé à toutes les visions
séduite, surface, série et sérieuse
en toute mobilité et paysages
Je ne sais pourquoi
Mon esprit amer
D’une aile inquiète et folle vole sur la mer.
Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot soudain devenait idéal ;
J’allais sous le ciel, Muse, et j’étais ton féal ;
Noirs dans la neige et dans la brume,
Au grand soupirail qui s’allume,
Leurs culs en rond,
J’avais un fantôme dans le cœur
Sans cesse je murmurais son nom
Une prière pour nous exorciser
Il met ses lunettes de soleil
Un hijab pour son âme
Pour stopper son cri de détresse
Dans l’herbe noire
Les Kobolds vont.
Le vent profond
C’est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D’argent ; où le soleil, de la montagne …