Mention de source
crédit : Marilyn Forgues

Biographie

Valérie Forgues est l’autrice des livres de poèmes Ce qui se pose, Une robe pour la chasse, Jeanne forever (avec Stéphanie Filion) et Radiale, et du roman Janvier tous les jours. Directrice littéraire chez Le lézard amoureux, elle collabore aux revues Nuit blanche et Le Sabord, et travaille en bibliothèque. Sa pratique d’écriture lui a permis de prendre part à plusieurs festivals et résidences au Québec et à l’étranger. Elle s’intéresse au récit de soi, au quotidien, à l’intime, à la mémoire. Passionnée de mouvements, elle explore depuis quelques années les liens qui unissent la danse contemporaine et la poésie. À l’automne 2023, elle dirige le collectif Chambres fortes, chez Hamac, et fait paraître le récit Un choix d’amour, chez Triptyque. À l’hiver 2025, elle est poète en résidence à La Factorie – Maison de poésie de Normandie, dans le cadre du festival Les poètes n’hibernent pas. 

 

 

Entrevue

Lisiez-vous de la poésie quand vous étiez à l'école ? Y a-t-il un poème en particulier dont vous vous souvenez ?

Je lisais énormément quand j’étais à l’école, mais pas de poésie. La poésie est arrivée bien tard, durant mes études collégiales et universitaires. Il y a eu des classiques, évidemment, comme Arthur Rimbaud et Émile Nelligan, mais les premiers livres de poèmes qui m’ont vraiment touchée sont L’issue, la résonance du désordre, suivi de L’empreinte du bleu, d’Hélène Dorion, et L’outre-vie, de Marie Uguay. Puis il y a eu la découverte de Sylvia Plath, de Patti Smith, des femmes poètes jusqu’au fond de l’âme et qui m’ont inspirée, qui m’ont donné envie de plonger. 

Quand avez-vous commencé à écrire de la poésie ? Et quand avez-vous commencé à vous considérer poète ?

J’ai commencé à écrire de la poésie à la mi-vingtaine, surtout pour moi au départ, mais assez rapidement, j’ai eu envie de donner vie à ces textes, en les partageant lors d’atelier, à l’université, et en les lisant lors de micros ouverts. Me concevoir en tant que poète, c’est un peu venu par le regard des autres. À force de lire et d’écrire de la poésie, à force de monter sur les scènes pour lire mes textes, je crois que je suis devenue poète dans les yeux de ceux qui m’entendaient, et j’en suis venue à me voir ainsi, à me dire poète. 

Comment voyez-vous le « travail » des poètes ?

Le travail des poètes en est un d’observation, d’écoute, d’attention. On regarde le monde, les gens, la vie, on tente de se connecter à tout ça. La poésie est comme un prisme où la vie et la mort se déclinent, se magnifient. Le langage permet de donner forme à l’expérience personnelle qu’on fait de l’existence. Moi, ça m'aide à mieux vivre, à me sentir reliée. 

Si vous deviez choisir un poème à mémoriser dans notre anthologie, lequel serait-ce ?

« J’ai donné... », d’Hélène Monette, pour sa puissance, sa révolte et la voix que j’imagine douce, même dans la douleur.

Publications

Titre
Radiale
Maison d'édition
Le lézard amoureux
Sous la direction de
Véronique Cyr
Date
2021
Type de publication
Recueil
Titre
Jeanne forever
Maison d'édition
Le lézard amoureux
Sous la direction de
Catherine Morency
Date
2018
Type de publication
Recueil
Titre(s) du ou des poème(s)
Ce qui se pose
Titre
Une robe pour la chasse
Maison d'édition
Le lézard amoureux
Sous la direction de
Antoine Boisclair
Date
2015
Type de publication
Recueil
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