Biographie
Native de la Beauce, Laurence Veilleux est l’auteure de Chasse aux corneilles (Poètes de brousse, 2014), d’Amélia (Poètes de brousse, 2016 ; finaliste au prix Émile-Nelligan 2016 et lauréat du prix Félix-Leclerc 2017) et d’Elle des chambres (Poètes de brousse, 2019 ; Prix Émile-Nelligan et Prix CoPo des lycéens). Elle a collaboré aux collectifs Femmes rapaillées (Mémoire d’encrier, 2016), Ce qui existe entre nous (Éditions du passage, 2018) ainsi que dans diverses revues de création littéraire. Elle est libraire à Rimouski.
Son écriture explore les territoires de l’enfance, les violences sexuelles, l’impact de l’agression et des interdits sur un corps à travers un « je » qui se veut à la fois assumé et pluriel.
Entrevue
J’ai commencé à lire de la poésie au secondaire. J’avais été frappé par l’œuvre d’Émile Nelligan et avais adopté son poème « La vierge noire », appris par cœur pour un récital. Mes lectures ont suivi la ligne du temps, de Baudelaire à Verlaine, d’Apolinaire à Tzara, mais c’est ma rencontre avec la poésie québécoise contemporaine qui a scellé mon désir d’écriture.
J’ai commencé à écrire de la poésie lorsque j’ai commencé à en lire, à l’adolescence. Je ne sais pas si je me considère poète. Je dis plutôt que j’écris de la poésie, probablement par timidité.
Je crois que les poètes sont celles et ceux qui voient au-delà de la simple matérialité des choses. Ce sont celles et ceux qui prennent soin, en ce sens qu’elles et ils s’attardent aux sensations, à l’infime, aux multiples reflets du paysage. Écrire de la poésie c’est creuser, attendre, voir et oser plonger dans l’indicible.
L’écriture d’Elle des chambres s’est tissée en résonnance avec les mouvements de dénonciations d’agressions sexuelles tel que #metoo qui nous traversent depuis plusieurs années, déjà.
« tu es capable… » de Louise Dupré