Biographie
Née au Québec en 1957, la poète, nouvelliste et romancière Élise Turcotte semble évoluer dans le monde de la littérature depuis toujours. Détentrice d'une maîtrise en études littéraires et d'un doctorat en création littéraire, elle enseigne la littérature au Cégep du Vieux-Montréal depuis 1986. L’intimité se dégage de son travail d’écriture profond et sincère, plongeant dans le monde de l’enfance sous l'effet d'un lyrisme musical aux accents animistes. Ses oeuvres s’adressent aussi à la jeunesse. Turcotte crée un labyrinthe impressioniste de souvenirs et de références par un ton singulier, moderne et concis. Sa prose est poétique et touchante. Elle remporte à deux reprises le prix du Gouverneur général, en 2003 pour La maison étrangère, en 2010 pour Rose, derrière le rideau de la folie ainsi que le prix Émile-Nelligan pour La voix de Carla en 1987 et La terre est ici en 1989. Ses livres sont traduits en espagnol, en catalan et en anglais. Son roman L'Apparition du chevreuil a remporté le Prix Ringuet en 2020.
Entrevue
Oui, j'ai commencé à lire très tôt de la poésie.
J'ai aimé Jacques Prévert quand j'étais très jeune. Et puis Émile Nelligan.
Mais surtout j'ai découvert Anne Hébert. J'aimais beaucoup le poème « Il y a certainement quelqu'un ».
Et aussi de Saint-Denys Garneau : le poème « Accompagnement » et « je ne suis pas bien du tout assis sur cette chaise ».
J'ai écrit de la poésie dès l'enfance. J'aimais jouer avec le langage.
Je ne me suis jamais considérée vraiment comme poète, mais comme écrivaine.
C'est un travail sur la forme, le rythme, la sonorité.
Ce travail débusque et ajoute un surplus de sens au monde qui nous entoure.
Tout ce que je vis, tout ce qui vit autour de moi m'inspire.
L'esprit de la révolte traverse ma poésie.