Biographie
Née à Montréal, Chloé LaDuchesse a publié dans plusieurs revues et collectifs. Féministe éprise de mots, de musique, de boxe, elle réside à Sudbury, en Ontario. Elle est l’autrice de Furies, recueil de poésie paru chez Mémoire d’encrier en 2017 qui a été finaliste au prix Trillium, et de Exosquelette. Elle a été la poète officielle de la ville du Grand Sudbury (2018-2019). Elle a fondé Expozine Sudbury, une foire de zines annuelle, en 2017, et a participé à plusieurs festivals, soirées littéraires et salons du livre comme autrice et animatrice.
Entrevue
Déjà au secondaire, je dévorais les poèmes et les extraits des classiques de mes manuels de français. J’ai très vite été attirée par la poésie triste et rêveuse de Verlaine, notamment « Il pleure dans mon cœur » que nous avons chanté dans le cours de chorale, ainsi que celle des romantiques en général.
J’ai toujours gribouillé de la poésie, mais ce n’est qu’à la mi-vingtaine que je m’y suis mise plus sérieusement, à force de fréquenter des lecteurs et des poètes qui me ressemblaient et parlaient de ma réalité. L’impression de faire partie de la grande famille des poètes est venue plus tard, lorsque j’ai publié mon premier recueil. Mais même à ce jour, et pour citer Rose Eliceiry, « je ne suis qu’une petite poète ».
Pour moi, le travail des poètes s’apparente beaucoup à celui des sculpteurs. Le matériau brut est là, comme un bloc : la langue. Puis il faut en dégager les détails, suivre ses fractures naturelles, dévoiler ce qui s'y cache, contrarier ses envies de facilité. C’est un art qui demande à la fois une grande précision et un abandon face aux aléas de la matière.
« Ottawa » de Robert Dickson