Recherche Catégories - Tout -Maximum: 25 versCanadaAvant le 21e siècle21e siècle Niveau scolaire - Tout -1e à 3e sec./7e à 9e année4e sec. au cégep 1/10e à 12e année Trier par Au hasardNouveauxPar popularitéA -> ZZ -> A Appliquer Émile Deschamps Le roi des aulnes Qui donc passe à cheval dans la nuit et le vent ? C’est le père avec son enfant. De son bras, crispé de tendresse, Nedjmhartine Vincent Confession Les lambeaux de notre amour mitigé Accrochés aux poutres de mes souvenirs Imprimés en moi éternellement. Marie-Hélène Voyer Fouiller ouvrir les conserves fouiller ouvrir les conserves les bocaux les boîtes de métal se gaver s’étouper fruitages fraises et rhubarbe groseilles et noisettes beurre d’érable compote de pommes gelée de roses pain perdu sucre à la crème cassonade sucer ses doigts lécher… Edouard Itual Germain Ass8te8ek | Ils sont en bande II Se découvrir Au sommet de nos montagnes Exige de franchir cette frontière Là où nos histoires seront Gravées dans la pierre Grands et petits qui vivez dans les plaines Caroline Louisseize Je choisis les noeuds Je choisis les nœuds dans ma gorge le risque peut bien en exciter d'autres que moi plus courageux que moi plus capables que moi de chevaucher les menaces de foudre Claude Roy Une difficulté de lecture J’essaie de lire les messages qu’écrivent les choses ordinaires d’un matin ordinaire Le céleri coupé sur la table de la cuisine m’intrigue avec ses feuilles en spirale dans le sens Gilles Vigneault Le pont Vague est le pont qui passe à demain de naguère Et du milieu de l’âge on est des deux côtés Le mur ne fait pas l’ombre et n’est pas la lumière Martine Broda Tout ange est terrible (extrait) les amants leur regard épris de la beauté de leur image dans le regard la folle passe intolérable en déchirant sa robe aux ronces si tu m'aimes je n'aurai pas pitié de toi Katherena Vermette Rivièresoir crépuscule aussi lent qu’une peine d’amour rivière lape ses vagues contre quai s’arrête pour un long sommeil gris et long soleil s’enfonce les arbres tournent Élise Turcotte 7. Je me souviens du futur, je me souviens du drame entier de la boue, du désordre, de la boîte de nourriture sur le pas de ma porte. Je me souviens des arbres d'une autre vie, du manuscrit plein Philippe Jaccottet Le locataire Nous habitons une maison légère haut dans les airs, le vent et la lumière la cloisonnent en se croisant, parfois tout est si clair que nous en oublions les ans, Gabriel Robichaud Halte nº 10 C’est loin Je l’entends souvent T’en fais de la route Ça te prend combien de temps Je comprends Quand tu pars de l’autre province Quand tu pars de la capitale Dyane Léger Avant que tout éclate en morceaux Avant que tout éclate en morceaux j’aimerais écrire dans ta main un tout petit poème Marie-Claire Bancquart Il y a des mots meurtris... Il y a des mots meurtris devant la porte n’ouvre pas ils sont amoncelés, ils tomberaient en désordre certains montent encore l’escalier ils cherchent Tina Charlebois Résolution Comme je déchire Le dernier poème que j’ai écrit À propos de toi je sais que je n’en écrirai plus sur ce banal sujet Je serai femme Tu resteras homme Paul Claudel L’esprit et l’eau Après le long silence fumant, Après le grand silence civil de maints jours tout fumant de rumeurs et de fumées, Alphonse de Lamartine L’automne Salut ! bois couronnés d’un reste de verdure ! Feuillages jaunissants sur les gazons épars ! Salut, derniers beaux jours ! le deuil de la nature Jean Dominique Chanson Le bateau sentait le thé Quand nous traversions la mer, À deux, à trois, pour aller Sophie Jeukens Dans les derniers retranchements de décembre... dans les derniers retranchements de décembre j’ai pris l’auto roulé jusqu’aux lignes le muffler rouillé jusqu’à la moelle je voulais changer d’air voir les states Laurence Veilleux Ma famille... Ma famille est une maison est une chambre où dormir la lumière allumée je baigne dans le nid humide de ses soifs l’avale avec d’idiotes petites attentions l’eau abonde Nathalie Watteyne Neige Bleue était la neige comme la ville et les mains qui échappent tant et tant de rires pour toi j’aurais voulu parler toute la nuit que tombe et retombe la neige sans dire au revoir jamais Gaston Miron La Marche à l'amour tu es mon amour ma clameur mon bramement tu es mon amour ma ceinture fléchée d’univers ma danse carrée des quatre coins d’horizon le rouet des écheveaux de mon espoir tu es ma réconciliation batailleuse Françoise Ascal L'Arpentée (extrait) Légèreté, légèreté, je t'appelle Je te donne en secret un nom d'oiseau Je te nourrirai dans ma paume avec le meilleur de moi- même André Brochu Portrait en profondeur Le sage visage dans le puits les plis l’ovale à bajoues, Kiki Dimoula Le pluriel L'amour, substantif, très substantiel, nom singulier, genre ni féminin ni masculin, genre désarmé. Au pluriel les amours désarmé(e)s. La peur, substantif, Ocean Vuong Tête première Không có gì bằng cơm vời cá. Không có gì bằng má vời con. - Proverbe vietnamien Ne sais-tu pas? L’amour d’une mère Joséphine Bacon Je ne me souviens pas toujours | Apu nanitam ntshissenitaman Je ne me souviens pas toujours D’où je viens Dans mon sommeil, Mes rêves me rappellent qui je suis jamais mes origines ne me quitteront. Andréane Frenette-Vallières Aujourd'hui, la mer toute proche... Aujourd'hui, la mer toute proche éclabousse la fenêtre. J’écris « aujourd’hui » à la date du jour, dans mon agenda, pour bien marquer l’instant. Je crois perdre la mémoire. José Maria de Heredia Les conquérants Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal, Fatigués de porter leurs misères hautaines, De Palos, de Moguer, routiers et capitaines Jean Marc Dalpé La toune d'Hawkesbury Entre Ottawa pis Montréal, entre la métropole pis la capitale, entre des 9 à 5 comme des cercueils, avec les foremen qui t’ont à l’œil, entre les papiers du bien-être pis leur formule mal de tête, Jacques Prévert Le sultan Dans les montagnes de Cachemire Vit le sultan de Salamandragore Le jour il fait tuer un tas de monde Timothée-William Lapointe Le skatepark des clowns Attention à ta tête attention à tes coudes soyons alertes car nous entrons en haut lieu de perdition un endroit assez effrayant pour que Günter n’y ait jamais mis les pieds Stéphane Mallarmé L’azur De l’éternel Azur la sereine ironie Accable, belle indolemment comme les fleurs, Le poète impuissant qui maudit son génie Chantal Ringuet Dans la chambre... dans la chambre porte entrebâillée un courant d’air nous rassemblons nos cailloux nos vêtements nos incarnations — dans nos poches des miettes de pain pour les oiseaux — Savannah Savary Femme Femme du tréfonds des univers femme coulée d’argile et d’or femme cadeau de l’enfer femme trophée de guerre femme souveraine des hommes femme entrailles d’abondance au visage de ma mère Nicholas Dawson Le fleuve n’est pas la mer... Le fleuve n’est pas la mer, pourtant je choisis le chemin du port. Au bout de ces pas, peut-être deviendrai-je aussi porteño que toi. Rose Eliceiry Quand les cargos... quand les cargos de sel déverseront la rue Clark dans ses caniveaux je n’aurai plus raison de rester là dans l’embrasure de la porte où plus personne ne s’embrasse désormais Anne Hébert En guise de fête Le soleil luit Le soleil luit Le monde est complet Michel Garneau les chevals sont des animals... les chevals sont des animals doux et calmes quand ils vont contents de se bien chevaucher un petit cheval vient pour l’autre galopade Louise Labé Je vis, je meurs Je vis, je meurs, je me brûle et me noie, J’ai chaud extrême en endurant froidure, La vie m’est trop molle et trop dure. Langue French