Recherche Catégories - Tout -Maximum: 25 versCanadaAvant le 21e siècle21e siècle Niveau scolaire - Tout -1e à 3e sec./7e à 9e année4e sec. au cégep 1/10e à 12e année Trier par Au hasardNouveauxPar popularitéA -> ZZ -> A Appliquer Anne Hébert L’ange gardien L’ange qui marche obstinément derrière toi D’un soleil … Louis-Jean Thibault Pommes et oranges Pour bien voir, fais taire en toi toute passion. Repousse la douleur, l’abîme mélancolique. Rappelle-toi ceci : Le monde n’est rien de plus Qu’un subtil agencement De lignes et de volumes. Lucile de Peslouän Pas ici pas maintenant je me souviens de ma dernière semaine au primaire les adultes voulaient nous montrer l’école secondaire on y a passé la matinée on y a même dîné j’avais tellement envie de jouer Marie-Hélène Voyer Fouiller ouvrir les conserves fouiller ouvrir les conserves les bocaux les boîtes de métal se gaver s’étouper fruitages fraises et rhubarbe groseilles et noisettes beurre d’érable compote de pommes gelée de roses pain perdu sucre à la crème cassonade sucer ses doigts lécher… Denise Boucher Je viens comme une mante religieuse... Je viens comme une mante religieuse dévorer le sur-mâle le héros le surhomme et aspirer ta hache de guerre ô omme j’ai la démarche effrontée des pécheresses mes vastes hanches sont les berceaux Anthony Phelps Je continue ma lente marche Je continue ma lente marche de poète à travers les forêts de ta nuit province d’ombre peuplée d’aphones Mo Bolduc trajectoire une couche dorée sous un lit de nuages gris la lourdeur se divise en étages saute un peu plus haut déchire les montagnes m’aveugle le soleil descendre la vitre Bathélemy Bolivar Parole stéréo tandis que les cicatrices de nos feuilles d’automne sillonnent la neige frugale je rêve l’hiver je rêve l’hiver de toi que c’est dur de narrer le futur dans la fragilité du présent Nicholas Dawson Le fleuve n’est pas la mer... Le fleuve n’est pas la mer, pourtant je choisis le chemin du port. Au bout de ces pas, peut-être deviendrai-je aussi porteño que toi. Claude Haeffely Shoe-shine Reste la nuit cette boule bleue que tu portais au coin des lèvres nuit-fumée nuit des lilas-rafales et des seins-pendentifs Geneviève Boudreau Ils n’ont pas su regarder... Ils n’ont pas su regarder ils ont laissé Vieillir le temps Le dernier miracle se balance À la poutre du garage C’est toujours la même voix Perdue la même voix de couteaux qui appelle Diane Régimbald Prends la route... Prends la route qui mène vers l’appartement où tu es née – à ton arrivée tu remarques la porte rouge ouverte tu montes les escaliers reconnais les pièces où tu as grandi la chambre de tes commencements tes mains allègres emballent ta raison… Gaston Miron Je t’écris Je t’écris pour te dire que je t’aime que mon cœur qui voyage tous les jours — le cœur parti dans la dernière neige Isabelle Dumais Dispositions Les nés fatigués me comprendront. Henri Michaux, Face aux verrous Il y a des agencements anatomiques qui prédisposent à la lenteur Gilles Hénault L’enfant prodigue L’enfant qui jouait le voilà maigre et courbé L’enfant qui pleurait le voilà les yeux brûlés L’enfant qui dansait une ronde le voilà qui court après le tramway Jean-Philippe Bergeron montréal, 28 décembre 2001 tu descends des bières dans un bar de la rue mont-royal quelques parties de billard, des copains *** Carole David Saint-Denys Garneau - Anne Hébert Cage d'oiseau - La fille maigre À quelques années de distance, le coeur de la jeune fille et les os du jeune homme. Dieux exilés dans un parc d'effroi un os ou un poème, Joséphine Bacon Je ne me souviens pas toujours | Apu nanitam ntshissenitaman Je ne me souviens pas toujours D’où je viens Dans mon sommeil, Mes rêves me rappellent qui je suis jamais mes origines ne me quitteront. Shawn Cotton j’ai passé ben du temps j'ai passé ben du temps au téléphone pour faire taire mes rêves la planète était toute tendue Alfred Garneau Mon insomnie Mon insomnie a vu naître les clartés grises. Le vent contre ma vitre, où cette aurore luit, Souffle les flèches d’eau d’un orage qui fuit. Célyne Fortin Ma maman ou ce qui en reste… Ma maman ou ce qui en reste n’est pas au ciel mais dans la terre. Et si on la retrouve au ciel elle fait partie d’une étoile si lointaine que même après deux éternités Patrice Desbiens Je me souviens d’une station wagon... Je me souviens d’une station wagon qui coupe la nuit qui ouvre la nuit du nord comme un couteau de chasse ouvre sa proie Jacques Brault patience nous ne partirons pas cette banquise neurasthénique porte l’espoir des morts qui ne sont pas nés Patrice Desbiens Je me réveille (pour Jean Marc et Brigitte) Je me réveille au son d’une pelle qui gratte la neige. Je me réveille au son de cloches qui sonnent contre les fenêtres endormies. Michel Garneau les chevals sont des animals... les chevals sont des animals doux et calmes quand ils vont contents de se bien chevaucher un petit cheval vient pour l’autre galopade France Mongeau dans l’immobilité de l’après-midi… dans l’immobilité de l’après-midi bêtes et hommes endormis aux fougères le grésillement de l’air emprisonne nos paroles cette langue nouvelle s’agrippe aux parois du puits Véronique Sylvain dans leurs yeux… dans leurs yeux le même regard incendiaire. leurs pupilles brûlent et fument comme les dernières pitounes Virginie Savard J’ai collectionné… j’ai collectionné les croyances et les médicaments les heures de sommeil et les migraines je suis devenue un diagnostic je suis devenue officiellement folle Baron Marc-André Lévesque Si j’embrasse L’instinct maternel n’est pas particulièrement développé chez les Reptiles. Archie Carr, Les Reptiles, p.132 Jean Désy Chaussé de bottes de sept lieues... Chaussés de bottes de sept lieues Buvons à ton chapeau de coyote rayé Ma douce ma voix ma rivière Ma rayonnante scriboulinante Mon anti-satanique rataplanche Ma Grande Ourse ma Bételgeuse Alexis Lefrançois Nous aurons connu Nous aurons connu le ciel plombé, les sapins noirs, les rauques croassements des corbeaux Roger Des Roches Tu dessinais... Tu dessinais des baisers. Le paysage exigeait des statues. Tu balayais les ombres. Tu m’as expliqué comment le fleuve, du coin de l’œil, apparaît et disparaît, s’ouvre et se ferme, Alycia Dufour Le lac empeste le lac empeste s’impose contre les paupières dissout les gueules encore vives je n’ouvre pas les yeux on me parle de corps morts je pense aux arbres ces estropiés dansant la drave sur lit de glaise Éric Charlebois Blanc J’écris comme on consulte un album de photos une photographie, c’est l’existence au plus-que-parfait du subjonctif à l’imparfait du subversif, du disjonctif Joséphine Bacon Aujourd’hui le printemps... | Amassepanu shikuan... Aujourd’hui le printemps s’est mêlé à l’hiver Tout fond L’hiver n’a pas dit son dernier mot Un ancien imite le vent Paul Chamberland Ton vœu... Ton vœu, offre-le et je ferai avec toi le chemin. Nul nom, nul visage ne répond à cette invitation. Le chemin s’enfonce dans l’improbable, emportant avec lui tout l’ici. Maya Cousineau Mollen Sept fois Au premier jour de mon premier souffle On me baptisa avec un numéro Au deuxième, on me donna une terre de réserve Pour y ensevelir mes premiers rêves Anne-Marie Desmeules J’apparais aujourd’hui… J’apparais aujourd’hui dans mon nez puis dans ma langue, souffle retardé, souffle clair. Ma vie propre et nette, astiquée au possible. Mes chiens habillés pour l’hiver. Quand je parle de mon corps, j’arrête de ressentir. Lea D. Nguyen Viêt kiêu ici et ailleurs on se raconte nos destinées toi, qui navigues les eaux salées tu n’as pas vingt printemps Saigon s’affaisse dans la noirceur Amélie Prévost je suis passée… Je suis passée Plus vite qu’un vendredi soir Pour éviter l’averse Dans les relents d’hier Je n’avais pas fait de plan Dans ma tête tempête De neige et de rage Langue French