Recherche Catégories - Tout -Maximum: 25 versCanadaAvant le 21e siècle21e siècle Niveau scolaire - Tout -Grades 7-9 / Sec. 1-3Grades 10-12 / Sec. 4 & 5 / CEGEP 1 Trier par Au hasardNouveauxPar popularitéA -> ZZ -> A Appliquer Paul Bélanger épilogue sais-tu, ombre, que je t’aime d’avoir troublé mon chemin la nuit à peine terminée les vannes refermées pour un long temps ils dormaient côte à côte Michèle Voltaire Marcelin Il fait un temps de poème l’après-midi flambe à travers la fenêtre à l’heure de la sieste il est interdit de parler au poète Jean-Paul Daoust Fantôme J’avais un fantôme dans le cœur Sans cesse je murmurais son nom Une prière pour nous exorciser France Théorêt Ma mère la folie Je n’accède pas à la folie qui descend sur moi telles les langues de feu. Les images fabuleuses se recomposent. Ma mère la folie s’exerce Auguste Brizeux Le lézard Avec une jeune veuve, Tendre encor, j’en ai la preuve, Parlant breton et français : Medjé Vézina Matin Le coq égosillé chancelle comme un pitre. Par grands coups de clarté, le soleil cogne aux vitres Et, dans un remuement de feuillage et d’oiseaux, Jean Cocteau Voici l’âge Voici l’âge des fous charmants. Tu as leur âge. Es-tu fou ? Voici l’âge du tohu-bohu. Denise Desautels La marathonienne joggeuse de grand fond, tu cours jusqu’au bout du continent jusqu’au bout du siècle champs minés, océans, naufrages jets de plomb et de sang squelettes en pile le long de ton chemin Tania Langlais dernier fils de ma traduction dernier fils de ma traduction interminable maintenant tu pars ta douleur tu la baignes tu la dresses petit tu ne peux plus faire le mort Stéphane Martelly Raclures Malangas Échalotes Mirlitons Aubergines Déshospitalités Sortir de toute urgence ramasser Pascale Bérubé Tout s’incarne... tout s’incarne difficilement en moi alors que je voudrais surtout écrire de beaux mots, en rose saumoné, et m’en faire des costumes dans lesquels je disparaîtrais enfin, reproduction de cette petite fille noyée sous les manteaux de fourrure des… Robert Dickson Ottawa je m’apprête à changer une lampe brûlée le son humide d’autos qui passent tout près de l’autre côté du mur des bruits inquiétants Jonathan Bécotte Le mot le plus laid du monde Cancer. C'est le pire mot de tout le vocabulaire. Un mot qu'on apprend sans le vouloir. On se réveille un jour Philippe Jaccottet Les nouvelles du soir À l’heure où la lumière enfouit son visage dans notre cou, on crie les nouvelles du soir, on nous écorche. L’air est doux. Gens de passage Javier Vargas de Luna Café DU RETOUR nº 3 À Manolo Pesantes Seulement pour déranger, seulement pour ça, pratiquer une douche au compte-gouttes, fatiguer la fatigue, désespérer les pleurs… Pour déranger, seulement pour ça, Claude Roy Conversation avec un orignal Le sentier qui conduisait au lac dans l’odeur de résine chauffée par le soleil et la marche élastique sur les aiguilles de pin (Le Canada ressemble au Canada J’allai pêcher à la mouche artificielle Victor Hugo Ô jeunes gens… Ô jeunes gens ! Élus ! Fleurs du monde vivant, Maîtres du mois d’avril et du soleil levant, N’écoutez pas ces gens qui disent : soyez sages ! Geneviève Morin Seule la beauté nous sauvera de nous-mêmes Nos os puent l'humidité des dizaines de petits vers blancs circulent dans nos foies des vers très vigoureux qui n'hésiteraient pas à grimper le long des jambes du promeneur Charles Leconte de Lisle La prairie Dans l’immense Prairie, océan sans rivages, Houles d’herbes qui vont et n’ont pas d’horizons, Cent rouges cavaliers, sur les mustangs sauvages, Robert Choquette Nocturne Je t’attends, ma mignonne au profil de camée. Quand nous serons ensemble et forts comme une armée, La nuit au pied hâtif ne viendra pas vers nous. Hugh Hazelton la danseuse nous regardons la danseuse étendre ses bras musique corps vers l'espace au-delà de la lumière les armées de robots Gilles Vigneault Le pont Vague est le pont qui passe à demain de naguère Et du milieu de l’âge on est des deux côtés Le mur ne fait pas l’ombre et n’est pas la lumière Denise Boucher Je viens comme une mante religieuse... Je viens comme une mante religieuse dévorer le sur-mâle le héros le surhomme et aspirer ta hache de guerre ô omme j’ai la démarche effrontée des pécheresses mes vastes hanches sont les berceaux Véronique Daine Là je fais mon matin... Yara El-Soueidi Conjugaison du verbe dire – pronoms masculins Tu me tapotes sur la tête en me disant que je devrais être plus sage Tu me dis que je devrais me taire et t’écouter Tu trouves que je me plains le ventre plein, que je suis une princesse Nérée Beauchemin La mer Loin des grands rochers noirs que baise la marée, La mer calme, la mer au murmure endormeur, Au large, tout là-bas, lente s’est retirée, Benjamin Hertwig Cueillette de pommes, après l’Afghanistan for all that struck the earth no matter if not bruised or spiked with stubble went surely to the apple-cider heap -Robert Frost Michel Van Schendel Un jardinier disait à ses mains... Un jardinier disait à ses mains, Disait au jardin : Je suis ta jument je suis ton pré Joanne Morency Absence Les fleurs ne s’attendent à rien. Je les arrose quand même tous les matins. Le geste suffit. Un jour viendra où je n’aurai besoin de rien. L’ensemble de mon avoir pourra tenir dans une seule phrase. Louis Aragon Le rendez-vous perpétuel J’écris contre le vent majeur et n’en déplaise À ceux-là qui ne sont que des voiles gonflées Plus fort souffle ce vent et plus rouge est la braise François Coppée Je suis un pâle enfant... Je suis un pâle enfant du vieux Paris, et j’ai Le regret des rêveurs qui n’ont pas voyagé. Au pays bleu mon âme en vain se réfugie, Claudine Bohi Passage du mot cela déchire rassemble au même lieu et dans le même temps René Philombe Tombe des morts ! Tombe des Morts ! Encore cette odeur de sang sous mon ciel Innocent. Marie-Célie Agnant Poème de ma mère la vie avait jeté des paillettes dans ses yeux elle confondait dès lors le soui-manga et l’aigle Laura Doyle Péan J’ai mangé tous mes légumes... j'ai mangé tous mes légumes toutes mes émotions j'ai rangé ma chambre brûlé les draps oui j'ai bien été sage cette année j'ai maintenant droit d'aller au carnaval José Maria de Heredia Les conquérants Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal, Fatigués de porter leurs misères hautaines, De Palos, de Moguer, routiers et capitaines Elkahna Talbi Je cherche l’équilibre… Je cherche l’équilibre le quart de ton sa place si petite soit-elle entre les notes une fissure à la Cohen pour faire passer la lumière Anne Hébert L’ange gardien L’ange qui marche obstinément derrière toi D’un soleil à l’autre Ne projette aucune ombre sur la route Anne-Marie Desmeules Au matin le même tiraillement... au matin le même tiraillement le même hibou momifié dans la poitrine une soif lancinante la tenaille ça enfle et monte se loger dans les capillaires dans les villosités à la racine des cheveux Diane Régimbald Ce qui nous lie (extrait) Tu verras l'effilochement le cassement de fils les constellations se réduire mais ça filera encore - éruptions d'étoiles usant le temps du ciel - tu verras la ville Language French