J’habite un cri de terre aux racines de feu
Enfouies sur les rochers de solitudes
J’ai creusé lentement les varechs terribles
D’une amère saison de pluie
Comme au coeur du crabe la soif d’étreindre
Navire fantôme je suis remonté à la surface des fleuves
Vers la plénitude des marées humaines
Et j’ai lancé la foule aux paroles d’avenir
Demain
Nous vivrons les secrètes planètes
D’une lente colère à la verticale sagesse des rêves
J’habite un cri de terre en amont des espérances
Larguées sur toutes les lèvres
Déjà mouillées aux soleils des chalutiers incandescents
Et toute parole abolit le dur mensonge
Des cavernes honteuses de notre silence