Ils trébuchent sur ses contours comme des vagues contre la roche,
Un murmure hésitant, un écho mal ajusté.
Mon nom, étranger à leurs lèvres, un poids étrange,
Ils demandent : « Pourquoi pas plus lisse, plus semblable à l'océan ? »
Mais un nom n'est pas une rivière que l'on peut redessiner,
C'est une montagne sculptée par des siècles, enracinée dans l’éternité.
Le leur coule comme un ruisseau tranquille,
Le mien tonne comme une cascade indomptée.
Chaque lettre porte des histoires que je ne peux effacer,
Des langues anciennes, des rêves tissés en héritage.
Ils veulent polir ce diamant brut,
Mais sa beauté réside dans ses facettes imparfaites.
On ne change pas un arbre pour qu'il ploie au vent,
On ne lisse pas les étoiles pour qu'elles brillent moins intensément.
Alors, je dis mon nom comme un poème oublié,
Un chant d'identité que le temps n'efface jamais.
Ils ne peuvent changer l'océan, pourquoi changerais-je ma marée ?
Mon nom est un monde entier, et je suis enfin en paix.