Je me sens piégé dans le noir
Inébranlables, mes repères sont devenus géologiques
La brume se pose au crépuscule du lendemain
La petite rose est rouge écarlate
La brise amène des effluves de soufre
J’entends encore des sifflements
Sifflements sciant l’air en deux
Sirènes scandant le nom du blessé
Sirènes portant les corps inanimés
L’amour n’est plus de mise
Survie est le nouveau mot d’ordre
S’enfermer dans une bulle orpheline
Espérer un renouveau prochainement
Le bambou docile à mes demandes éphémères
Alimente mon corps en oxygène
Substance devenue indispensable
Qui me permet d’éclaircir mes pensées
Bien qu’elles soient devenues schizophrènes
Oscillant entre clarté et obscurité
De jour en jour
Les nouvelles me poussent à me terrer
Quel désastre survient autour de moi !
Sous l’effet de la violence
L’adrénaline camoufle la peur du néant
Les Humains se figent dans le temps
Pour ne suivre qu’une voie luciférienne
Héritage scarifié
Urbains nous étions
Nomades nous sommes
J’attends la paix du silence
Quand sur une croix de bois
Mon nom sera gravé