C’est la quatrième et dernière semaine qui commence.
Comment vont votre cahier d’écriture, vos inspirations, vos notes ? Avez-vous découvert plusieurs nouveaux poètes ? Avez-vous appris un poème par cœur, recopié des poèmes dans votre cahier ? J’imagine que vous n’aimez pas tout ce que vous avez écrit. Faites-vous un dossier dans lequel vous placez les poèmes que vous préférez. N’hésitez pas à biffer, hachurer et déplacer certains vers, voire des poèmes entiers. Tous les poètes que je connais ne gardent qu’une infime partie de ce qu’ils ont écrit dans leurs livres publiés. Le reste appartient aux cahiers et au processus d’écriture qui a permis d’arriver à ce fameux recueil.
Parlant des autres, n’est-ce pas le moment de partager un peu ? Si vos amis et amies participent aussi à l’atelier, offrez-leur de lire certains de leurs poèmes ou demandez-leur de lire les vôtres. Partagez vos exercices préférés. Discutez de poésie !
Même si vous n’avez jamais parlé aux autres personnes qui participent à l’atelier, n’hésitez pas à engager la conversation, la poésie est un si bon déclencheur ! D’ailleurs, la plupart de mes amis sont des poètes que j’ai rencontrés dans des événements littéraires ; des étrangers que j’ai osé aborder pour parler de poésie et qui sont ensuite devenus des amis.
Y a-t-il un journal à votre école ? Vous pourriez y soumettre vos poèmes. Sinon, pourquoi ne pas fonder un journal de quartier ou d’école ? Ou alors, publier un fanzine que vous distribueriez partout où vous allez.
Informez-vous pour savoir s’il se tient une foire de papier ou de microédition près de chez vous, qui célèbre l’édition indépendante, artisanale et les fanzines. N’hésitez pas à faire des recherches !
Comprenez l’importance de la critique et de la recension : lisez-en quelques-unes, puis essayez vous-même de critiquer un recueil que vous avez adoré. Ou détesté. Catherine Voyer-Léger s’insurgeait récemment sur la prolifération de critiques sur des œuvres moyennes... Faites-moi confiance, une bonne critique a besoin de sentiment, sinon elle n’est qu’une recension qui décrit l’œuvre sans oser y plonger. Plongez !
Sortez avec vos amis. Allez écrire dans un café ou dans un parc, un endroit public où les gens passent, et servez-vous du bouillonnement ambiant comme inspiration.
Regardez s’il n’y a pas une soirée micro ouvert à laquelle vous pourriez participer. Si vous n’osez pas encore lire vos propres créations en public, ne faites qu’écouter. Comment ce poète utilise-t-il le micro? S’il y a des musiciens qui accompagnent la lecture, comment les mots s’ajustent-ils à la musique ? À moins que ce ne soit le contraire ?
À la bibliothèque :
- Connaissez-vous des revues de création littéraire ? Empruntez des exemplaires de périodiques tels qu’Estuaire, Exit, Moebius ou Le Sabord. Inspirez-vous de plates-formes poétiques et expérimentales sur le web, telles que Filles-missiles. N’hésitez pas à recopier les poèmes que vous aimez dans votre cahier.
- Connaissez-vous des poètes qui habitent près de chez vous ? Empruntez leur dernier livre à la bibliothèque ou achetez-le et soulignez vos passages préférés. Est-ce qu’ils ou elles feront une lecture lors d’un festival littéraire ou de rencontres en bibliothèque ? Assistez-y ! Est-ce que la voix que vous imaginiez en lisant le recueil ressemble à la voix avec laquelle l’auteur récite ? Pouvez-vous participer à ses ateliers de création ? Peut-être pourriez-vous l’inviter à votre école ? Vous pouvez aussi vous intéresser à comment et pourquoi ce poète est arrivé à la poésie, s’il a collaboré avec des artistes d’autres disciplines (danse, arts visuels, musique)…
- Et vous ? Quel genre de poète êtes-vous ?
Ça fait déjà un mois que vous écrivez tous les jours (ou presque), c’est fantastique ! Comment allez-vous ? Elle est magnifique cette poésie du quotidien, n’est-ce pas ?
Si ça vous tente, n’hésitez pas à écrire à ma collègue ariane@lesvoixdelapoesie.ca pour lui dire comment c’était pour vous.
Poétiquement,
Catherine Cormier-Larose