Recherche Catégories - Tout -Maximum: 25 versCanadaAvant le 21e siècle21e siècle Niveau scolaire - Tout -Grades 7-9 / Sec. 1-3Grades 10-12 / Sec. 4 & 5 / CEGEP 1 Trier par Au hasardNouveauxPar popularitéA -> ZZ -> A Appliquer Jean-Paul Daoust Lunettes de soleil Il met ses lunettes de soleil Un hijab pour son âme Pour stopper son cri de détresse Anne Hébert L’ange gardien L’ange qui marche obstinément derrière toi D’un soleil à l’autre Ne projette aucune ombre sur la route Georgette LeBlanc dehors il y a point deux prusses pareils à la côte ils poussont tordus comme des vieux ou des malades Michel Garneau Assis sur la muraille... assis sur la muraille en fleur de mes limites je regarde sérieusement dans son moment donné oh le cadeau de vent woups l’allure de l’éternité Noémie Pomerleau-Cloutier Les nervures de sa voix... les nervures de sa voix pendent au bout du fil le bûcheur n'a pas eu la job qui sauverait ses lauriers de pourvoyeur il n'a pas su dresser son tronc grêle au-dessus de la mêlée Edouard Itual Germain Ass8te8ek | Ils sont en bande II Se découvrir Au sommet de nos montagnes Exige de franchir cette frontière Là où nos histoires seront Gravées dans la pierre Grands et petits qui vivez dans les plaines Carole David Dans la cuisine... Dans la cuisine ma mère recousait des ailes rapiéçait des membres ma mère était une magicienne elle faisait des costumes des armures avec des pattes des pyjamas pour chiens Mohammed Dib Contre-Jour Les oiseaux apparaissent, S’allume une flamme Et c’est la femme ; Aimée Verret Je ne dis rien... Je ne dis rien, je ne dis rien et tout le monde comprend. Tout le monde a un corps. Les aveugles. Les infirmes. Les morts. Je danse. Couvre ta gorge, tu vas finir par prendre froid. Raymond Queneau L’explication des métaphores Loin du temps, de l’espace, un homme est égaré, Mince comme un cheveu, ample comme l’aurore, Les naseaux écumants, les deux yeux révulsés, Diane Régimbald Ce qui nous lie (extrait) Tu verras l'effilochement le cassement de fils les constellations se réduire mais ça filera encore - éruptions d'étoiles usant le temps du ciel - tu verras la ville Jean-Christophe Réhel des fois j’ai fait le tour... des fois j’ai fait le tour j’ai fait le tour de l’appartement le tour du loyer le tour de ma job à 14 $ de l’heure des fois j’ai fait le tour de l’amour des fois je pleure pour rien Jean Arceneaux Ouragan I Un coup de vent La maison tremble La femme se demande Si elle aurait dû partir Les enfants tournent dans leur sommeil Préoccupés autrement dans leurs rêves Nelly Desmarais Je lave les draps... je lave les draps j’avale un repas grisâtre je tire un ami d’une poubelle je dépose les légumes sur le plancher de la chambre je m’écroule dans le lit et n’en sors plus je veux des rencontres Rose Eliceiry Quand les cargos... quand les cargos de sel déverseront la rue Clark dans ses caniveaux je n’aurai plus raison de rester là dans l’embrasure de la porte où plus personne ne s’embrasse désormais Paul Verlaine Green Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches, Et puis voici mon cœur, qui ne bat que pour vous, Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches Marcela Huerta Je me réveille un dimanche... Je me réveille un dimanche et ça sent la levure chaude, alors elle doit être en train de faire du pain. Aristide Bruant Les loupiots C’est les petits des grandes villes, Les petits aux culs mal lavés, Contingents des guerres civiles Émile Deschamps Le roi des aulnes Qui donc passe à cheval dans la nuit et le vent ? C’est le père avec son enfant. De son bras, crispé de tendresse, Henri Michaux Dans la nuit Dans la nuit Dans la nuit Je me suis uni à la nuit Hélène Monette J’ai donné... J’ai donné des sous aux mendiants mais les oreilles, les narines, les poumons les yeux et la bouche de l’enfant ouverts très grands je ne les ai pas vus les poèmes je les ai tus Rosalie Lessard Retour aux oiseaux Si l’on s’arrête à cette photo Si l’on mesure les époux Deux fois grands Comme les mariées de neuf ans Si l’on regarde leurs regards Comme le souhaite la photographe Judy Quinn Les toilettes chimiques... Les toilettes chimiques de Sani Mobile occupent le coin à l’entrée de l’ensemble résidentiel il y en a de multiples couleurs pour autant d’états d’âme un état d’âme peut aussi être en opposition Albert Lozeau La poussière du jour La poussière de l’heure et la cendre du jour En un brouillard léger flottent au crépuscule. Un lambeau de soleil au lointain du ciel… Alejandra Pizarnik Anneaux de cendre À Cristina Campo Ce sont mes voix qui chantent pour qu’ils ne chantent pas, eux, les muselés grisement à l’aube les vêtus d’un oiseau désolé sous la pluie. Noémie Pomerleau-Cloutier C’est le new guy… c'est le new guy il vient des vagues de blé il n'a pas hésité à traverser le pays arriver au début du chemin d'eau pour que sa femme rentre au port Alejandro Saravia L’homme polyphonique (fragments) la parole précise n’a pas de langue car les mots dits devant la naissance de la lumière sur un balcon dans Parc Extension ou Côte-des-Neiges Pierre DesRuisseaux Le féminicide de Juarez Je suis né un jour où Dieu était malade tous savent que je suis vivant Caroline Louisseize Je choisis les noeuds Je choisis les nœuds dans ma gorge le risque peut bien en exciter d'autres que moi plus courageux que moi plus capables que moi de chevaucher les menaces de foudre Joséphine Bacon Le Nord m’interpelle | Nitepuatiku Tshiuetin Le Nord m’interpelle. Ce départ nous mène vers d’autres directions Mai Der Vang Jour de 1987 Tu t’appuies contre la porte devant moi, Grand, non rasé, bras ballants, Un sac de voyage trop ample à tes pieds. Je fixe la planche à repasser, incapable Aimée Verret Quelqu’un finit toujours par me dire... Quelqu'un finit toujours par me dire T'es pas rendue trop grande pour ça ? Comme s'il y avait un âge limite pour jouer niaiser ne rien faire Georges Ribemont-Dessaignes Vie et mort d’Ève L’arbre du jardin A mûri ses pommes Et dans chaque pomme Ont mûri les grains, Et dans chaque grain Il y a un arbre, Dans l’arbre la terre, Dans son poids de terre M.K. Blais L’arbre devant la maison... L’arbre devant la maison a perdu toutes ses feuilles. Elles ont disparu du jour au lendemain. Je ne me souviens pas de les avoir ratissées. Roxane Nadeau le fleuve approche… le fleuve approche j’aimerais briller solitaire, pleurer sur le ventre de la païenne jusqu’à m’en écouler le bleu calme de l’iris Anna de Noailles Les rêves Le visage de ceux qu’on n’aime pas encor Apparaît quelquefois aux fenêtres des rêves Et va s’illuminant sur de pâles décors Nadine Fidji Gorée Ma douleur est aux sources de mon exil Il y eut sur cette île sang brûlé herbe brûlée Et tout un ciel bleu chaviré en tristesse Rose Després Cher Martin... Cher Martin, La nuit ne porte pas conseil mais conflit confusion Jean-Philippe Bergeron montréal, 28 décembre 2001 tu descends des bières dans un bar de la rue mont-royal quelques parties de billard, des copains Pierre de Ronsard Amours de Marie — Que dis-tu, que fais-tu, pensive tourterelle, Dessus cet arbre sec ? — Las ! passant, je lamente. — Pourquoi lamentes-tu ? — Pour ma compagne absente, Language French