Recherche Catégories - Tout -Maximum: 25 versCanadaAvant le 21e siècle21e siècle Niveau scolaire - Tout -Grades 7-9 / Sec. 1-3Grades 10-12 / Sec. 4 & 5 / CEGEP 1 Trier par Au hasardNouveauxPar popularitéA -> ZZ -> A Appliquer France Théorêt Ton absence résonne en moi (d’après Marina Tsvetaeva) Comment vas-tu lorsque tu es au loin. Comment vont tes mains et tes lèvres. Comment va ton souffle. Comment vont tes gestes paisibles. Comment vont tes pas vifs. Comment va ton corps très droit. Dominique Robert Ignores-tu… Ignores-tu que la réalité est composée de zones sensibles ? Vois-tu la montagne Les oiseaux qui en sortent par division Étrange production soulevée par l’énergie qui la parcourt Les maisons et les machines Judy Quinn Les toilettes chimiques... Les toilettes chimiques de Sani Mobile occupent le coin à l’entrée de l’ensemble résidentiel il y en a de multiples couleurs pour autant d’états d’âme un état d’âme peut aussi être en opposition Josiane Ménard Explique-moi je t’en prie explique-moi ce que je vis je t’écouterai me parler de ma paranoïa sans broncher perds patience encore une fois car je rejette ton point de vue Névé Dumas J’éteins les sources d’images... j’éteins les sources d’images, j’éteins les chutes, j’éteins les arbres, j’éteins les crayons sur la table, j’éteins l’eau dans l’évier et la lumière par la fenêtre / j’allume la chaleur autour des corps, j’allume les petits poumons invisibles… Simon Boulerice Je suis souvent seul à l’avant... Je suis souvent seul à l'avant Dans le siège indésiré des indésirables Ma solitude est confortable Je scanne des paysages Mon regard est une vigie Jean Désy Dieu tout au bout Dieu tout au bout de soi-même, quand éclate l’écorce et que les laves coulent de source. Dieu des ruptures de glace et des bas-fonds généreux. Dieu tout au bout des chemins, devant l’… Jovette Bernier J’abdique tout Je ne suis plus qu’un peu de chair qui souffre et saigne. Je ne sais plus lutter, j’attends le dernier coup, Le coup de grâce et de pitié que le sort daigne Jean-Pierre Siméon Poème triste mais gai à mon père Ce fut comme si soudain il avait mis son cœur à l’envers comme si dans le verger de ses bras le fruit de son cœur soudain était tombé Isabelle Dumais Dispositions Les nés fatigués me comprendront. Henri Michaux, Face aux verrous Il y a des agencements anatomiques qui prédisposent à la lenteur Louise Warren Parfois le silence est tellement tout Parfois le silence est tellement tout qu’on imagine la vie avant le langage et un fond de poussière en dedans de nous le même fond gris qui ralentit le trait et nous fige dans cette masse Jacques Rancourt Les carrés de l’hypoténuse Si a et b sont au carré si la neige s’additionne avec la pluie et que mon ombre m’accompagne dans la nuit François Baril Pelletier Les sèves et le sang Je suis revenu des grands jardins des chemins de sel aux horizons transparents Ici-bas j’ai hurlé dressé le songe sous des carapaces d’or Le cristal a gémi dans ma poitrine Paul Éluard Ce ne sont pas mains de géants Ce ne sont pas mains de géants Ce ne sont pas mains de génies Qui ont forgé nos chaînes ni le crime Sarah Marylou Brideau Mon cœur a pris la forme de la Petitcodiac La nature a créé partout sur la terre un équilibre que personne ne doit rompre sans en subir les conséquences. Yves Thériault Roland Giguère La main du bourreau finit toujours par pourrir Grande main qui pèse sur nous grande main qui nous aplatit contre terre grande main qui nous brise les ailes grande main de plomb chaud Élise Turcotte Les jours En novembre, un nouvel incendie a ravagé l’usine des vêtements de l’ouest. Les neuf étages de l’enfer se sont écrasés sur les ouvriers du pays des terres inondées. Geneviève Blais La cruauté de la vase la cruauté de la vase la rivière jusqu’aux genoux ça passait à courant rapide ça passait la main sur la bouche comme ça à même la source un peu plus limace à chaque respiration un peu plus floppée Roger Des Roches Tu dessinais... Tu dessinais des baisers. Le paysage exigeait des statues. Tu balayais les ombres. Tu m’as expliqué comment le fleuve, du coin de l’œil, apparaît et disparaît, s’ouvre et se ferme, Laura Doyle Péan J’ai mangé tous mes légumes... j'ai mangé tous mes légumes toutes mes émotions j'ai rangé ma chambre brûlé les draps oui j'ai bien été sage cette année j'ai maintenant droit d'aller au carnaval Achille Chavée La vie La vie parfois comme une affiche lacérée sur la palissade d’un terrain vague Andrée Lacelle Au bout du quai... Au bout du quai déjà ce n’est plus la terre Andrée Christensen Chambres rêvantes Les eaux de nuit parlent en rêvant, buveuses d’étoiles, luisantes d’oracles L’eau nocturne entre par les portes sans frapper ni les ouvrir sans demander la permission Albert Samain Il est d’étranges soirs... Il est d’étranges soirs, où les fleurs ont une âme, Où dans l’air énervé flotte du repentir, Où sur la vague lente et lourde d… Louise Dupré Le matin se lève... Le matin se lève toujours trop tôt car le cœur ne vibre que la nuit, dans le noir Joachim Du Bellay L’olive Si notre vie est moins qu’une journée En l’éternel, si l’an qui fait le tour Chasse nos jours sans espoir de retour, Louise Fiset Il y a des jours... Il y a des jours où je revois Sudbury dans l’asphalte craqué des rues de Saint-Boniface. La mémoire s’écoule comme la noirceur de la ville où j’ai grandi Michel Butor Lectures transatlantiques Ramper avec le serpent se glisser parmi les lignes rugir avec la panthère François de Malherbe Dessein de quitter une dame qui ne le contentait que de promesse Beauté, mon beau souci, de qui l’âme incertaine A comme l’Océan son flux et son reflux : Pensez de vous résoudre à soulager ma peine, Mai Der Vang Jour de 1987 Tu t’appuies contre la porte devant moi, Grand, non rasé, bras ballants, Un sac de voyage trop ample à tes pieds. Je fixe la planche à repasser, incapable Noémie Pomerleau-Cloutier C’est le new guy… c'est le new guy il vient des vagues de blé il n'a pas hésité à traverser le pays arriver au début du chemin d'eau pour que sa femme rentre au port Claude Paradis Depuis les premiers mots... Depuis les premiers mots lorsque avec peine j’apprenais à occuper l’espace inlassablement je repasse dans mes pas Jean de Lingendes Stances sur une courtisane Connaissant votre humeur je veux bien ma Sylvie, Que passant votre temps Avec tous les amants dont vous êtes servie, Paul Bélanger épilogue sais-tu, ombre, que je t’aime d’avoir troublé mon chemin la nuit à peine terminée les vannes refermées pour un long temps ils dormaient côte à côte Herménégilde Chiasson Dans la rue... dans la rue une jeune femme une rose rouge à la main s’avance en souriant un passant distrait l’accroche la fleur tombe sur le pavé le sourire déserte le visage je me précipite Ferdinand Ramuz Machine L’homme est en haut de son siège, porté magnifiquement au-dessus des choses ; la ligne qu’il trace avec ses épaules Henri Michaux Le grand combat Il l’emparouille et l’endosque contre terre ; Il le rague et le roupète jusqu’à son drâle ; Il le pratèle et le libucque et lui barufle les ouillais ; Pamphile LeMay Fruits mûrs C’est août qui flambe. Au bois comme au champ tout est mûr. Le sauvage raisin offre son jus qui grise ; Le soleil a pourpré la pomme et la cerise ; Jonathan Bécotte Le mot le plus laid du monde Cancer. C'est le pire mot de tout le vocabulaire. Un mot qu'on apprend sans le vouloir. On se réveille un jour Mohammed Dib Contre-Jour Les oiseaux apparaissent, S’allume une flamme Et c’est la femme ; Language French