Recherche Catégories - Tout -Maximum: 25 versCanadaAvant le 21e siècle21e siècle Niveau scolaire - Tout -1e à 3e sec./7e à 9e année4e sec. au cégep 1/10e à 12e année Trier par Au hasardNouveauxPar popularitéA -> ZZ -> A Appliquer Jacques Roubaud Élégie sur l’impermanence de la vie humaine nous sommes sans force contre l’écoulement des années les douleurs qui nous poursuivent Robert Desnos L’arbre qui boit du vin L’arbre qui boit du vin aime qu’on dorme dans son ombre comme les cerfs et les lapins Claude Haeffely Shoe-shine Reste la nuit cette boule bleue que tu portais au coin des lèvres nuit-fumée nuit des lilas-rafales et des seins-pendentifs Pascale Bérubé Tout s’incarne... tout s’incarne difficilement en moi alors que je voudrais surtout écrire de beaux mots, en rose saumoné, et m’en faire des costumes dans lesquels je disparaîtrais enfin, reproduction de cette petite fille noyée sous les manteaux de fourrure des… Paul Éluard Liberté (extrait) Sur mes cahiers d’écolier Sur mon pupitre et les arbres Sur le sable sur la neige Daniel Groleau Landry nous quitterons... nous quitterons derrière l’horizon au-delà du reflet des océans dans le ciel un jour j’écrirai mon épitaphe dans le marbre Henri de Régnier Odelette I Un petit roseau m’a suffi Pour faire frémir l’herbe haute Et tout le pré Dyane Léger Avant que tout éclate en morceaux Avant que tout éclate en morceaux j’aimerais écrire dans ta main un tout petit poème Patrice Desbiens Ma mère me jongle... Je stationne mes Dinky Toys dans le hangar sous le lit et je m'assois à la table. Je mange comme un ange les ailes en bavettes sur les genoux. Ma mère me regarde ses yeux en lunettes sur son Alain Grandbois Est-ce déjà l’heure... Est-ce déjà l’heure Ma tendre peur Est-ce l’heure l’heure Paul Verlaine Grotesques Leurs jambes pour toutes montures, Pour tous biens l’or de leurs regards, Par le chemin des aventures Lula Carballo Ses hanches ondulaient... Ses hanches ondulaient au rythme des tambours. La déesse noire est morte avant qu'on puisse l'oublier. Pressées par la foule sur la grande avenue, ma grand-mère et moi attendons son cortège. Marcel Labine 9: Seul, je regarde... Seul, je regarde la troupe qui s'approche couteaux entre les dents. Elle marche, dérisoire comme le boeuf à la cape dans des rêves qui s'essoufflent sur le sable aux sabots. On poignarde, Michel Van Schendel L’infini Laisse-le Il vient Laisse-lui Pierre Akendengue Mon pays entre soleil et pluie Mon pays s’attarde vers la mer, Puis, soudain voyage à travers soleil et pluie Mon pays accroche ses forêts Paul Verlaine Je ne sais pourquoi... Je ne sais pourquoi Mon esprit amer D’une aile inquiète et folle vole sur la mer. Joanne Morency Absence Les fleurs ne s’attendent à rien. Je les arrose quand même tous les matins. Le geste suffit. Un jour viendra où je n’aurai besoin de rien. L’ensemble de mon avoir pourra tenir dans une seule phrase. Joséphine Bacon Le Nord m’interpelle | Nitepuatiku Tshiuetin Le Nord m’interpelle. Ce départ nous mène vers d’autres directions Timothée-William Lapointe Le skatepark des clowns Attention à ta tête attention à tes coudes soyons alertes car nous entrons en haut lieu de perdition un endroit assez effrayant pour que Günter n’y ait jamais mis les pieds Jules Laforgue Complainte de la lune en province Ah ! la belle pleine Lune, Grosse comme une fortune ! La retraite sonne au loin, José Maria de Heredia Les conquérants Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal, Fatigués de porter leurs misères hautaines, De Palos, de Moguer, routiers et capitaines Judy Quinn Les toilettes chimiques... Les toilettes chimiques de Sani Mobile occupent le coin à l’entrée de l’ensemble résidentiel il y en a de multiples couleurs pour autant d’états d’âme un état d’âme peut aussi être en opposition Assia Djébar Un pays sans mémoire Un pays sans mémoire est une femme sans miroir Belle mais qui ne le saurait pas Un homme qui cherche dans le noir Émile Nelligan La romance du vin Tout se mêle en un vif éclat de gaîté verte. Ô le beau soir de mai ! Tous les oiseaux en chœur, Ainsi que les espoirs naguères à mon cœur, Sarah Marylou Brideau Mon cœur a pris la forme de la Petitcodiac La nature a créé partout sur la terre un équilibre que personne ne doit rompre sans en subir les conséquences. Noël X. Ebony j'ai repoussé les tempêtes j'ai repoussé les tempêtes j'ai endigué les orages je suis seul et unique témoin du temps j'ai soudoyé l'histoire j'ai reçu mandat des universités de contre-insurrection des réducteurs de tête Hélène Dorion J’ai donc parcouru... J’ai donc parcouru le chemin du monde qui, de l’argile à l’or, va d’une mer à l’autre, relie l’entière Terre. Max Elskamp Dans le commun des jours - III Journées dans des jours Vécus à peu près, Heures sans amour Max Elskamp Horloge admirable III Puis, ce sont les heures à la danse, — Les hommes ont beau s’aller en peine Les heures sont allées à la danse ; Louis-Philippe Dalembert là dans la torpeur là dans la torpeur de la cour nous aurions arrosé le riz de senteurs de haricots ou de champignons noirs de membres de gallinacées et d’effluves de citronnelle Raymond Queneau L’explication des métaphores Loin du temps, de l’espace, un homme est égaré, Mince comme un cheveu, ample comme l’aurore, Les naseaux écumants, les deux yeux révulsés, Virginie Beauregard D. Mes parents cassent parfois des verres mes parents cassent parfois des verres ils sont tous les deux d'humeur fragile moi je ne casse pas grand-chose comme la vaisselle qui prend les marques du temps ma gorge se fissure parfois Jérôme Melançon Vaguelettes le huard... Vaguelettes le huard, la chaufferette qui r’semble à un toaster comme un début d’fin d’lac par une vitre trop épaisse l’impression d’un temps qui passe comme un pédalo quand j’veux ramer tu-seul pour ervoir les quenouilles Bruno Doucey En rade J’ai longtemps cru que les bateaux voguaient par deux mais il en est qui dorment seuls dans le fond des estuaires Ce n’est ni le froid ni la rouille qui les tourmentent mais la peur d’être ensablé Kettly Mars Dérive en rouge Parce que chaque mot cache une fin du monde et que l’ombre rend plus… Charles Baudelaire Le beau navire Je veux te raconter, ô molle enchanteresse ! Les diverses beautés qui parent ta jeunesse ; Je veux te peindre ta beauté, Anthony Phelps Je continue ma lente marche Je continue ma lente marche de poète à travers les forêts de ta nuit province d’ombre peuplée d’aphones Yambo Ouologem Ni connu ni cru Ni connu ni cru Ni compris ni cherché Oui Geneviève Morin Seule la beauté nous sauvera de nous-mêmes Nos os puent l'humidité des dizaines de petits vers blancs circulent dans nos foies des vers très vigoureux qui n'hésiteraient pas à grimper le long des jambes du promeneur Benoît Pinette Flashbacks flashbacks à perpétuité la mémoire est une corde de bois d'allumage la prison d'origine l'armure d'écorce je me pars une collection de barreaux sciés Langue French