Recherche Catégories - Tout -Maximum: 25 versCanadaAvant le 21e siècle21e siècle Niveau scolaire - Tout -Grades 7-9 / Sec. 1-3Grades 10-12 / Sec. 4 & 5 / CEGEP 1 Trier par Au hasardNouveauxPar popularitéA -> ZZ -> A Appliquer Guillaume Apollinaire Un oiseau chante Un oiseau chante ne sais où C’est je crois ton âme qui veille Parmi tous les soldats d’un sou Paul Chanel Malenfant Ma grand-mère a murmuré... Ma grand-mère a murmuré : Ton grand-père est vieux comme le chemin. Seul dans sa chambre, il lit le journal. Je voudrais le bercer, petit corps Alexis Vollant C’est la fin de l’été... C'est la fin de l'été et les familles ne partent peut-être plus mais on t'invite quand même à la fête comme à toutes les années le vent se lève au matin le fleuve reflète le soleil Xavière Mackay Who cares vais-je arriver en retard ? est-ce que ça vaut la peine de courir d’après toi ? je perds mon temps tu crois ? merde ! on s’en fout au fond Sonia Lamontagne un musicien me demande un musicien me demande si le français se meurt comme le cellulaire Sophie Jeukens Dans les derniers retranchements de décembre... dans les derniers retranchements de décembre j’ai pris l’auto roulé jusqu’aux lignes le muffler rouillé jusqu’à la moelle je voulais changer d’air voir les states Louise Desjardins Je ferme les yeux... Je ferme les yeux Un rayon de soleil Pénètre mes paupières Infrarouge Un filet de sang Fait son chemin Hors de moi Chaque fois Louise Marois Géométrie de l’oeil lorsque je te dessine je se dépose emploie la cuisine le salon pour ce que je voudrais multiplier tu portes habits d'étincelles sur la pointe des pieds Louise Fiset Il y a des jours... Il y a des jours où je revois Sudbury dans l’asphalte craqué des rues de Saint-Boniface. La mémoire s’écoule comme la noirceur de la ville où j’ai grandi Jean Dominique J’ai lu que les poètes, en Chine J’ai lu que les poètes, en Chine, sont très doux. Et qu’il y en a un qui est mort de la lune ; Et les Chinois ne disent pas qu’il était fou Robert Desnos L’éléphant qui n’a qu’une patte L’éléphant qui n’a qu’une patte A dit à Ponce Pilate Vous êtes bien heureux d’avoir deux mains, Jérôme Melançon Vaguelettes le huard... Vaguelettes le huard, la chaufferette qui r’semble à un toaster comme un début d’fin d’lac par une vitre trop épaisse l’impression d’un temps qui passe comme un pédalo quand j’veux ramer tu-seul pour ervoir les quenouilles Paul Valéry La fileuse Assise, la fileuse au bleu de la croisée Où le jardin mélodieux se dodeline ; Le rouet ancien qui ronfle l’a grisée. Vanessa Bell Allons dehors… allons dehors soyons droits mettons fin à la parole Albert Lozeau La poussière du jour La poussière de l’heure et la cendre du jour En un brouillard léger flottent au crépuscule. Un lambeau de soleil au lointain du ciel… Virginie Beauregard D. je suis un grain de sable… je suis un grain de sable sur la patte d'une minuscule tortue qui rejoint la mer je suis un marin téméraire dans les vagues d’un détroit Mathieu Arsenault P’tite grenouille dans cette ville de parkings de costco pleins de samedi et de microbrasseries vides deux infirmières de la clinique de jour avec des boucles d’oreilles de quatre pouces et des collants camo Émile Verhaeren Le moulin Le moulin tourne au fond du soir, très lentement, Sur un ciel de tristesse et de mélancolie, Il tourne et tourne, et sa voile, couleur … Alfred Garneau Mon insomnie Mon insomnie a vu naître les clartés grises. Le vent contre ma vitre, où cette aurore luit, Souffle les flèches d’eau d’un orage qui fuit. Rina Lasnier L’arbre J’avais un grand arbre vert Où nichait mon enfance ailée, Un arbre grand troué de lumière Dyane Léger Avant que tout éclate en morceaux Avant que tout éclate en morceaux j’aimerais écrire dans ta main un tout petit poème Noémie Pomerleau-Cloutier premier jour de maternelle premier jour de maternelle un dessin du quai un petit garçon triste dans son ciré jaune et un bateau qui quitte ton père Jean-Pierre Siméon Poème triste mais gai à mon père Ce fut comme si soudain il avait mis son cœur à l’envers comme si dans le verger de ses bras le fruit de son cœur soudain était tombé Tania Langlais dernier fils de ma traduction dernier fils de ma traduction interminable maintenant tu pars ta douleur tu la baignes tu la dresses petit tu ne peux plus faire le mort Emné Nasereddine Retrouve-moi à Montréal... Retrouve-moi à Montréal mais ne viens pas sans prévenir ne viens pas découvrir ma tête rasée les encres, le métal que j’ai calqués aux femmes-hiver retrouve-moi mais ne regarde pas ce que j’ai semé Gérald Leblanc Pratique de la poésie Il me semble que la poésie agit à partir du corps puis de la tête de la mémoire des bandes dessinées ou de l’eau salée avalée en sautant dans la rivière de mon enfance il me semble que ça parle Geneviève Desrosiers Nous Nous aurons des douches neuves remplies d’alluvions et d’odeurs atroces. Nos corps pleureront des gouttelettes de suie brune. Tu verras comme nous serons heureux. Louise Dupré Tu es comme toutes ces mères... Tu es comme toutes ces mères qui ont toujours protégé leurs petits, les ont nourris, léchés, éduqués, dévorés devant les prédateurs. Tu voudrais ressusciter ta lignée d'ancêtres Martine Broda Tout ange est terrible (extrait) les amants leur regard épris de la beauté de leur image dans le regard la folle passe intolérable en déchirant sa robe aux ronces si tu m'aimes je n'aurai pas pitié de toi Achille Chavée La vie La vie parfois comme une affiche lacérée sur la palissade d’un terrain vague Marie-Andrée Gill J’espère qu’il y aura tout le temps... J'espère qu'il y aura tout le temps une craque dans la porte un petit jour entre les lignes de notre histoire Mais là j'avoue j'aimerais troquer mon coeur pour la simplicité d'un bon bol Gilles Vigneault Le pont Vague est le pont qui passe à demain de naguère Et du milieu de l’âge on est des deux côtés Le mur ne fait pas l’ombre et n’est pas la lumière Mo Bolduc trajectoire une couche dorée sous un lit de nuages gris la lourdeur se divise en étages saute un peu plus haut déchire les montagnes m’aveugle le soleil descendre la vitre Géo Norge Du temps Dans l’eau du temps qui coule à petit bruit, Dans l’air du temps qui souffle à petit vent, Dans l’eau du temps qui parle à petits mots Léopold Sédar Senghor Je repasse Je repasse ta lettre, à l’ombre du ciel bleu du parasol. À mes pieds, la mer molle se froisse rythmique à l’arène Le chant s’essore. La mer jusqu’à la passe est pareille à tes yeux de sable et d’algues Titinga Frédéric Pacéré Tu me donneras l’eau Tu me donneras l'eau ce jour ; Il faut que coulent les galets Qui obstruent les sentiers ; Ce soir, Je rentrerai, Dans la case des génies Tête devant, et boire La sève nourricière ; Anne Hébert L’ange gardien L’ange qui marche obstinément derrière toi D’un soleil à l’autre Ne projette aucune ombre sur la route Mohammed Dib Contre-Jour Les oiseaux apparaissent, S’allume une flamme Et c’est la femme ; Fiorella Boucher Elle m’a regardée un bon moment de loin... elle m’a regardée un bon moment de loin pour mieux me dire ma fille elle m’a caressé le bras tout doucement elle m’a coloré la peau je n’ai pas compris comment elle a fait ça Tristan Corbière Le crapaud Un chant dans une nuit sans air... La lune plaque en métal clair Les découpures du vert sombre. Language French