Recherche Catégories - Tout -Maximum: 25 versCanadaAvant le 21e siècle21e siècle Niveau scolaire - Tout -Grades 7-9 / Sec. 1-3Grades 10-12 / Sec. 4 & 5 / CEGEP 1 Trier par Au hasardNouveauxPar popularitéA -> ZZ -> A Appliquer Marie-Ève Comtois Je voudrais voir la mer… je voudrais voir la mer un jour d’été je rêve de roches sur la terre d’outardes sur le gazon c’est beau en bicyclette croiser des écureuils blancs c’est beau la pluie tombe Roger Dorsinville Pour célébrer la terre Pour célébrer la terre hors de la nuit Vaste et fraîche Mille rayons clairs debout Louis Aragon Le rendez-vous perpétuel J’écris contre le vent majeur et n’en déplaise À ceux-là qui ne sont que des voiles gonflées Plus fort souffle ce vent et plus rouge est la braise Jovette Bernier J’abdique tout Je ne suis plus qu’un peu de chair qui souffre et saigne. Je ne sais plus lutter, j’attends le dernier coup, Le coup de grâce et de pitié que le sort daigne Anne Peyrouse Des pansements à terre... Des pansements à terre / du sang sur les parois / des douleurs aphones dans la chaleur des crèmes réparatrices et des huiles de massage / cicatrices veuves de bandage / le projecteur noir de la mort s’ouvre sur une fesse pliée et tendue / un rond… Ferdinand Ramuz Machine L’homme est en haut de son siège, porté magnifiquement au-dessus des choses ; la ligne qu’il trace avec ses épaules Baron Marc-André Lévesque Un thé venteux il se passe trop de choses tranquilles dans ma tasse pour que je puisse toutes les remarquer le lait dans mon thé présente son numéro d’hypnose Benjamin Péret Allô Mon avion en flammes mon château inondé de vin du Rhin mon ghetto d’iris noir mon oreille de cristal mon rocher dévalant la falaise pour écraser le garde champêtre Paul Claudel L’esprit et l’eau Après le long silence fumant, Après le grand silence civil de maints jours tout fumant de rumeurs et de fumées, Roger Des Roches Je sais, je cherche, je perds Voilà : bercer le mort, je berce le mort, facile, fidèle. Dans le cardinal de l’homme et de la femme. François Guerrette Plus grands que nos corps... plus grands que nos corps nous ne dormons plus qu'à la verticale quand la nuit se referme sur nos peaux en état d'alarme nous pratiquons des entailles Christophe Charles Dechoukaj Je titube dans la ville en flammes à travers le dédale de ses rues enfumées la poussière fabuleuse des bidonvilles Jacques Réda L’avis de Dieu La majesté du ciel qui nous laisse béats A pour contrepartie, au-dessous de l’atome, Un empire soumis à tous les aléas François Coppée Je suis un pâle enfant... Je suis un pâle enfant du vieux Paris, et j’ai Le regret des rêveurs qui n’ont pas voyagé. Au pays bleu mon âme en vain se réfugie, Noël X. Ebony j’ai repoussé les tempêtes j'ai repoussé les tempêtes j'ai endigué les orages je suis seul et unique témoin du temps j'ai soudoyé l'histoire j'ai reçu mandat des universités de contre-insurrection des réducteurs de tête Eudore Évanturel Mon ami Rodolphe Alors que je logeais, bien humble pensionnaire, Au numéro vingt-trois de ce quartier ancien, J’eus longtemps — grâce au ciel moins qu’au… René Philombe Tombe des morts ! Tombe des Morts ! Encore cette odeur de sang sous mon ciel Innocent. Michael Delisle Élan Je suis ici. Devant ça. Et je commence, Laurent Drelincourt Sur le soleil Flambeau de l’Univers, charmant Père du Jour, Globe d’or et de feu, Centre de la Lumière ; Admirable Portrait de la Cause première ; Yambo Ouologem Ni connu ni cru Ni connu ni cru Ni compris ni cherché Oui Mathurin Régnier Stances Quand sur moi je jette les yeux, À trente ans me voyant tout vieux, Mon cœur de frayeur diminue ; Anna de Noailles Il fera longtemps clair ce soir Il fera longtemps clair ce soir, les jours allongent. La rumeur du jour vif se disperse et s’enfuit, Et les arbres, surpris de ne pas voir la nuit, Geneviève Morin Seule la beauté nous sauvera de nous-mêmes Nos os puent l'humidité des dizaines de petits vers blancs circulent dans nos foies des vers très vigoureux qui n'hésiteraient pas à grimper le long des jambes du promeneur Medjé Vézina Matin Le coq égosillé chancelle comme un pitre. Par grands coups de clarté, le soleil cogne aux vitres Et, dans un remuement de feuillage et d’oiseaux, Philippe Jaccottet Le locataire Nous habitons une maison légère haut dans les airs, le vent et la lumière la cloisonnent en se croisant, parfois tout est si clair que nous en oublions les ans, Anne-Marie Desmeules Au matin le même tiraillement... au matin le même tiraillement le même hibou momifié dans la poitrine une soif lancinante la tenaille ça enfle et monte se loger dans les capillaires dans les villosités à la racine des cheveux Arthur Rimbaud Le dormeur du val C’est un trou de verdure où chante une rivière Accrochant follement aux herbes des haillons D’argent ; où le soleil, de la montagne … Annette Mbaye d’Erneville Kassak Tu es homme, ce soir ! Tu es un homme, mon fils ! Par ta chair meurtrie Flavia Garcia au clair de lune au clair de lune un pont relie les pays des voyageurs je fais partie d'un cortège long de plusieurs exils lasse de ne pouvoir renaître je prends le chemin à rebours Charles Baudelaire Le beau navire Je veux te raconter, ô molle enchanteresse ! Les diverses beautés qui parent ta jeunesse ; Je veux te peindre ta beauté, Jonas Fortier les ténèbres transparentes les ténèbres étaient ici hier les terres tranchantes ô joie éteinte quelques arbres poussaient non vers le ciel, mais autour du cou ainsi s’étaient-ils adaptés aux métamorphoses de notre nature Robert Desnos J’ai tant rêvé de toi J’ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité. Est-il encore temps d’atteindre ce corps vivant et de baiser sur cette bouche la naissance de la voix qui m’est chère ? J’ai tant rêvé de toi que mes bras habitués, en… François-Marie Arouet Voltaire À Mme du Châtelet Si vous voulez que j’aime encore, Rendez-moi l’âge des amours ; Au crépuscule de mes jours Maude Pilon Nous nous ossifions comme un béluga... Nous nous ossifions comme un béluga. Une expérience de soleil privé. Ce qui réduit l’élan de l’oubli. Il nous revient de tout recommencer. Comme si la personne ne se marcottait pas, elle aussi. Marie Uguay Il existe pourtant... Il existe pourtant des pommes et des oranges Cézanne tenant d’une seule main toute l’amplitude féconde de la terre Frankétienne - Je m’envertige Que pourrais-je écrire que l’on ne sache déjà ? Que devrais-je dire que l’on n’ait déjà entendu ? J’écoute ma voix baroque dans le miroir enflé de litanies sauvages. Andrée Christensen Chambres rêvantes Les eaux de nuit parlent en rêvant, buveuses d’étoiles, luisantes d’oracles L’eau nocturne entre par les portes sans frapper ni les ouvrir sans demander la permission Joséphine Bacon Un soir de pleine lune… | Uetakussiti shakassineu pishimu... Pour Alanis, ma mère Un soir de pleine lune, la mère de tant d’enfants redonne espoir à un enfant une image donne une multitude de couleurs Gérard de Nerval El Desdichado Je suis le Ténébreux, — le Veuf, — l’Inconsolé, Le Prince d’Aquitaine à la Tour abolie : Ma seule Étoile est morte, — et mon luth constellé Charles Cros Le hareng saur Il était un grand mur blanc - nu, nu, nu, Contre le mur une échelle - haute, haute, haute, Et, par terre, un hareng saur - sec, sec, sec. Language French