Une pensée infinie | Shaputuepanua Nimamitunenitamuna

Les flocons tombent

petits brillants

étoiles du ciel

sous la lune éclaircie

 

la toundra seule et blanche,

mon esprit

 

les aurores boréales vert mauve,

mes rêves

 

recouvertes d'un océan inconnu,

mes pensées

 

l'ouragan et les éclairs,

mon mécontentement

 

je suis le vent silencieux et froid,

une pensée infinie

Mishpun

tipishkau-pishimu uashtenamu

utshekatakuat

patshishimuat

 

mushuau peikussu,

kunu nitatshakush

 

uashtuashkuan, apitshimineu, shipekua,

nipuamuna

 

mishta-uinipekut apu taian,

nimamitunenitamuna

 

kashtun mak nanimissuat,

nitshishuapun

 

nin au nutin mak tshishin,

shaputuepanua nimamitunenitamuna

Pour aller plus loin

Les pensées d'une jeune Innu se fondent avec les éléments de la nature qui l'entoure.

Pense à des paysages ou des phénomènes naturels qui t'ont marqué·e. Note les éléments qui les composent, par exemple des vagues, des falaises, un ciel bleu, des hautes herbes, etc. Ensuite, associe ces éléments à des aspects de toi : ton sourire, tes yeux, tes rêves, tes soucis, etc., à la manière de Mélaniss, pour former un poème. Tu te demandes peut-être quelle est la langue de la 2e colonne du poème « Une pensée infinie ». Il s'agit de l'innu-aimun, la langue des Innu, un peuple autochtone. Si tu parles une autre langue que le français, amuse-toi à traduire ton poème dans cette langue et montre les deux versions à tes camarades. Bonne exploration!

 

 

Section « Pour aller plus loin » rédigée par
Référence bibliographique

Mélaniss, « Une pensée infinie », Nin auass; Moi l'enfant, Mémoire d'encrier, 2021, p. 26-27.

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