Recherche Catégories - Tout -Maximum: 25 versCanadaAvant le 21e siècle21e siècle Niveau scolaire - Tout -1e à 3e sec./7e à 9e année4e sec. au cégep 1/10e à 12e année Trier par Au hasardNouveauxPar popularitéA -> ZZ -> A Appliquer Gérald Leblanc Pratique de la poésie Il me semble que la poésie agit à partir du corps puis de la tête de la mémoire des bandes dessinées ou de l’eau salée avalée en sautant dans la rivière de mon enfance il me semble que ça parle Noémie Pomerleau-Cloutier Les nervures de sa voix... les nervures de sa voix pendent au bout du fil le bûcheur n'a pas eu la job qui sauverait ses lauriers de pourvoyeur il n'a pas su dresser son tronc grêle au-dessus de la mêlée Marcela Huerta Je me réveille un dimanche... Je me réveille un dimanche et ça sent la levure chaude, alors elle doit être en train de faire du pain. Louise Dupré Le matin se lève... Le matin se lève toujours trop tôt car le cœur ne vibre que la nuit, dans le noir Émile Nelligan La romance du vin Tout se mêle en un vif éclat de gaîté verte. Ô le beau soir de mai ! Tous les oiseaux en chœur, Ainsi que les espoirs naguères à mon cœur, Fernand Dumont Quand je serai très vieux... Quand je serai très vieux Demain peut-être Quand l’ange tournera discrètement la page inachevée Quand j’aurai fini de traquer les mots Défaillant d’en avoir tant mis sur la page Quand viendra le temps de partir… Nicole Brossard La tentation j’ai succombé à toutes les visions séduite, surface, série et sérieuse en toute mobilité et paysages Louise Dupré Je ne trouve pas toujours... Je ne trouve pas toujours les phrases pour décrire la lumière accrochée au rideau de ma chambre ou les notes d’une chanson dans mon oreille Alors je lis des poèmes Catherine Cormier-Larose viens on va aller... * viens on va aller se promener je vais te pointer tous les endroits où j’aurais voulu être du temps que toi tu y étais ça fera des tracés, une carte, notre Lonely Planet personnel Louis-Philippe Hébert C’est la guerre! C’est la guerre c’est très excitant… Paul Scarron Le chemin du Marais au faubourg Saint-Germain Parbleu bon ! je vais par les rues. Mais je n’y vais pas de mon chef, Ni de mes pieds, qui par méchef Louise Desjardins Ça crie de tous les côtés Ça crie de tous les côtés rickshaw roupie didi hello dans une rue sans adresse France Daigle Sur les traces de Marianne Godbout, cordonnière et savetière cuir rouge peau verte soupe aux pois jaunes du Québec Baron Marc-André Lévesque Si j’embrasse L’instinct maternel n’est pas particulièrement développé chez les Reptiles. Archie Carr, Les Reptiles, p.132 Denise Boucher Je viens comme une mante religieuse... Je viens comme une mante religieuse dévorer le sur-mâle le héros le surhomme et aspirer ta hache de guerre ô omme j’ai la démarche effrontée des pécheresses mes vastes hanches sont les berceaux Marie-Célie Agnant Poème de ma mère la vie avait jeté des paillettes dans ses yeux elle confondait dès lors le soui-manga et l’aigle Alejandro Saravia L’homme polyphonique (fragments) la parole précise n’a pas de langue Nelly Roffé Berceuse Ouvre les tiroirs les plus secrets de ta mémoire tu baignes dans la langue de ton enfance. une voix douce et familière chantonne cette berceuse sépharade « En la casa hay una reja François Baril Pelletier Les sèves et le sang Je suis revenu des grands jardins des chemins de sel aux horizons transparents Ici-bas j’ai hurlé dressé le songe sous des carapaces d’or Le cristal a gémi dans ma poitrine Paul Claudel L’esprit et l’eau Après le long silence fumant, Après le grand silence civil de maints jours tout fumant de rumeurs et de fumées, Martine Audet Ce n’est pas si terrible... Ce n’est pas si terrible un jour vide d’abord et le plus soigneusement du monde je fais l’expérience du rien puis j’enfile autour de mes poignets Anne Peyrouse Des pansements à terre... Des pansements à terre / du sang sur les parois / des douleurs aphones dans la chaleur des crèmes réparatrices et des huiles de massage / cicatrices veuves de bandage / le projecteur noir de la mort s’ouvre sur une fesse pliée et tendue / un rond… Gaston Miron La Marche à l'amour tu es mon amour ma clameur mon bramement tu es mon amour ma ceinture fléchée d’univers ma danse carrée des quatre coins d’horizon le rouet des écheveaux de mon espoir tu es ma réconciliation batailleuse Carole David Saint-Denys Garneau - Anne Hébert Cage d'oiseau - La fille maigre À quelques années de distance, le coeur de la jeune fille et les os du jeune homme. Dieux exilés dans un parc d'effroi un os ou un poème, Katherena Vermette 5. juste là-bas où les rivières se croisent les gens se sont toujours rencontrés 500 ans c’est rien ce lieu est trop profond cette terre est une histoire vivante nous sommes honorés d’y marcher Jean Tardieu Au conditionnel Si je savais écrire je saurais dessiner Si j’avais un verre d’eau je le ferais geler et je le conserverais sous verre Abdellatif Laâbi Migration Fès, mamie mon imprécatrice chauve aux talons gercés dans la boue de l’hiver Hugh Hazelton la danseuse nous regardons la danseuse Pierre Akendengue Mon pays entre soleil et pluie Mon pays s’attarde vers la mer, Puis, soudain voyage à travers soleil et pluie Mon pays accroche ses forêts Jonathan Bécotte Le mot le plus laid du monde Cancer. C'est le pire mot de tout le vocabulaire. Un mot qu'on apprend sans le vouloir. On se réveille un jour Sully Prudhomme Le cygne Sans bruit, sous le miroir des lacs profonds et calmes, Le cygne chasse l’onde avec ses larges palmes, Et glisse. Le duvet de ses flancs est pareil Alain Jouffroy Passer par l’absence de portes heureusement par miracle par souci de tranquillité par appétit du malheur par esprit de camaraderie par lâcheté par folie du sacrifice par résignation par un coup de tête heureusement par mille coups Michaël Trahan sous la douche… sous la douche tenir dans l’eau tenir le vide au cœur de quoi la détresse la voix s’égrène tout bas remue quelque désordre lointain ta détresse de quoi Yves Préfontaine Peuple inhabité J’habite un espace où le froid triomphe de l’herbe, où la grisaille règne en lourdeur … Armand Robin Les genoux de Jany Pour dormir ou ne pas dormir jour et nuit Je pose ma tête sur les genoux de Jany. L’ombre la lumière le jour la nuit Andrée Christensen Chambres rêvantes Les eaux de nuit parlent en rêvant, buveuses d’étoiles, luisantes d’oracles L’eau nocturne entre par les portes sans frapper ni les ouvrir sans demander la permission Emné Nasereddine Retrouve-moi à Montréal... Retrouve-moi à Montréal mais ne viens pas sans prévenir ne viens pas découvrir ma tête rasée les encres, le métal que j’ai calqués aux femmes-hiver retrouve-moi mais ne regarde pas ce que j’ai semé Alphonse Piché Greniers Puisque voici Ma Dame Lune Par les lucarnes des maisons, Voici pour nous bonne fortune, Laure Morali Les orangers... Les orangers des yeux de ma grand-mère une sanguine mélancolie étouffée à grandes brassées d’eau de Cologne un serpent à deux têtes encercle Paul Éluard Liberté (extrait) Sur mes cahiers d’écolier Sur mon pupitre et les arbres Sur le sable sur la neige Langue French